Un magasin devant lequel nous n’avions pas encore fait de distribution.
Déroulement selon le scénario rodé : rencontre avec le directeur du magasin, auquel nous avons rappelé les faits, et le risque pénal qu’il encourait à titre personnel. Il nous a dit qu’il n’était pas au courant de ce sujet et qu’il n’avait pas reçu la lettre que nous avions adressée à l’ensemble des magasins de l’enseigne ; qu’il n’avait pas la latitude pour décider de la mise en vente ou non ; qu’il maintenait donc le produit à la vente. Nous lui avons donc dit que nous procédions à une information des consommateurs. Le dialogue est resté courtois.
Après une heure de distribution de tracts – avec chasubles BDS et panneaux sur la colonisation -, le directeur est sorti pour nous dire que le slogan que nous utilisions (notamment "fraude à l’origine sur des produits vendus chez Darty, informez vous..."), mettait en cause son enseigne et que du coup il appelait la police.
Simultanément, un certain nombre de personnes – notamment venant des commerces voisins - nous ont pris à partie, verbalement, avec vocabulaire fleuri et insultes.
La police, arrivée au moment de ces discussions vives, a conduit d’abord les policiers à nous demander de cesser notre action (en se référant au fait que cette distribution était une manifestation au sens de la règlementation, et qu’elle n’avait pas fait l’objet d’autorisation), puis après discussion – invoquant la liberté d’expression – accord a été trouvé pour poursuivre, en s’éloignant un peu du magasin (en amont et en aval et sur le trottoir d’en face )
La distribution s’est poursuivie sans incident.