L’AFPS 63 a rappelé la situation des 8 millions de réfugiés palestiniens (voir texte de l’intervention ci-joint) lors du rassemblement du 20 juin à Clermont-Ferrand pour l’égalité des droits et la régularisation des sans papiers, dans le cadre de la journée mondiale de solidarité avec les réfugiés. A l’appel de RESF, CIMADE, LDH, Unef, Solidaires, FSU, CGT, NPA, LFI, AFPS, DAL, DEI France (voir tract ci-joint).
Le slogan Boycott Israël, Etat criminel a été largement repris par les participants.
Texte de l’intervention AFPS 63 et BDSF 63 au rassemblement du 20 juin à Clermont-Ferrand pour l’égalité des droits et la régularisation des sans papiers, dans le cadre de la journée mondiale de solidarité avec les réfugiés :
En cette journée mondiale de solidarité avec les réfugiés, je voudrais dire un mot sur les réfugiés palestiniens, au nom de l’AFPS 63.
En 2019, d’après l’ONU, plus de 270 millions de personnes ont migré dans le monde, dont près de 80 millions qui ont fui la guerre, les persécutions ou les conflits, soit deux fois plus qu’il y a 10 ans. Parmi ces personnes déplacées par les conflits, plus de 34 millions de réfugiés ont dû quitter leur pays.
Il y a près de 8 millions de réfugiés palestiniens, soit les deux tiers de la population palestinienne. Ils constituent un des plus gros contingents de réfugiés dans le monde, avec les Syriens. La plupart de ces réfugiés sont des descendants des Palestiniens chassés lors de la création de l’Etat d’Israel en 1947-49, il y a plus de 70 ans. Israel n’a jamais respecté leur droit au retour voté par l’ONU lors de la création de cet Etat. L’épuration ethnique de la Palestine s’est poursuivie au cours des conflits et elle continue encore aujourd’hui. Les réfugiés se trouvent surtout en Jordanie, à Gaza et en Cisjordanie, au Liban et en Syrie.
La vie des réfugiés est très précaire, dans des camps surpeuplés, malgré l’aide pour la santé et l’éducation que leur fournit l’ONU. Les conditions sont encore plus dures cette année avec la gestion du risque de Covid. Les habitants des camps en Palestine participent à la résistance et sont particulièrement victimes de la répression par l’occupant avec de nombreux prisonniers, y compris chez les enfants. Depuis 2018, lors de leurs manifestations pacifiques à Gaza pour le droit au retour, des centaines de jeunes ont été tués par les soldats israéliens et des dizaines de milliers d‘autres blessés, devant souvent être amputés. On voit un nombre croissant de réfugiés palestiniens, surtout de Syrie ou de Gaza, qui cherchent à migrer vers l’Europe et la France. Mais ce nombre reste faible par rapports aux autres flux migratoires.
Israël, soutenu par Trump, veut continuer à occuper et annexer la Palestine, et chasser les Palestiniens. Dans ce but, Israel et Trump veulent aussi liquider les droits des réfugiés palestiniens, que ce soit l’aide fournie par l’ONU ou leur droit au retour. Il est extrêmement important pour le mouvement de solidarité de faire pression sur nos élus et nos gouvernements pour qu’ils cessent la collaboration avec Israël et le sanctionnent jusqu’à ce qu’il respecte les droits humains et le droit international. Le respect du droit au retour des réfugiés est un objectif prioritaire du mouvement BDS, Boycott, Désinvestissements, Sanctions.
Concernant les migrants vers l’Europe, l’UE dépense de l’argent pour des armes tandis que les migrants dans les camps de réfugiés aux frontières de l’Europe manquent des services les plus élémentaires. Le passage des navires aux drones fait partie de la politique qui laisse les migrants mourir en mer et qui oriente vers le refoulement illégal de migrants vers les Gardes Côtes libyens au lieu de mener des opérations de sauvetage. Or l’UE achète des drones aux fabricants israéliens, qui les ont mis au point et testés pour réprimer les Palestiniens. C’est pourquoi une pétition de plus de 10 000 citoyens demande à l’UE de cesser d’utiliser des drones israéliens contre les migrants !
Nous appelons à un rassemblement le samedi 27 juin à 16h sur la Place de Jaude pour dénoncer les plans imminents d’annexion de la Palestine, et développer le BDS comme un moyen citoyen, non-violent et antiraciste pour les droits humains et en premier lieu des réfugiés.
Vive la solidarité entre les peuples ! NON aux effets dévastateurs des inégalités et de l’injustice ! Boycott Israël, Etat criminel !