La présence dans le gouvernement israélien actuel d’un ministre d’extrême droite et franchement raciste qui n’inquiète pas outre mesure la Communauté internationale aggrave singulièrement une situation déjà critique.
Le Centre Adalah (Equité) est un organisme non gouvernemental qui défend les droits de cette minorité. Il dresse périodiquement un constat de la situation des Arabes vivant en Israël (Arabes 48). Son dernier rapport adressé à la Commission de la Lutte Contre le Racisme des Nations unies à l’occasion de sa réunion à Genève date de février dernier.
Droit à la terre et au logement
Israël pratique ouvertement à l’encontre des Arabes une politique de spoliation dite ‘‘des propriétaires absents’’ (chassés) et de déni des titres de propriété et d’usage antérieurs à la création de l’Etat d’Israël.
L’acquisition des terres ainsi tombées dans le Fonds Juif des Terres destinées au logement est interdite aux Arabes.
Fondement de droits sociaux sur le service militaire
Les jeunes Arabes israéliens étant exemptés du service militaire, se trouvent exclus de l’aide au logement, de prêts bonifiés ou d’accès aux logements étudiants.
L’accès aux études supérieures
L’accès des jeunes Arabes à l’enseignement supérieur est parsemé d’obstacles dont le fameux test de ‘‘Psychométrie’’ particulièrement efficace pour l’éviction des Arabes.
Délit d’origine
Le fait d’être arabe fait de toute personne un terroriste potentiel et expose à des pratiques expéditives et garde à vue illimitée sans présentation à un juge et sans assistance juridique. Le nombre de prisonniers arabes pour des raisons de sécurité s’élève à 9500 personnes (chiffre de 2006). Des journalistes, des écrivains, des scientifiques sont souvent interdits de voyage à l’étranger.
Violences policières
Impunité des policiers responsables d’humiliations et de mauvais traitements infligés aux Arabes. L’organisme d’enquête au sein de la police ‘‘Mahash’’ est totalement inefficace et dépendant de la hiérarchie policière. L’enquête sur les tirs en l’année 2000 de la police sur une manifestation pacifique qui ont fait 13 morts et des centaines de blessés parmi les Palestiniens n’est toujours pas bouclée.
Dispersion forcée
ouvent, les membres d’une même famille dispersés par la guerre et les expulsions résident en Israël, dans les Territoires Occupés et dans les pays voisins sans espoir de regroupementP arrachés de force à leur pays !
Disparité des budgets de développement des villes et villages arabes
Les villes et villages arabes d’Israël sont marginalisées. Ils ne recueillent que des miettes du budget consacré au développement et les Arabes largement sous -représentés dans les commissions d’attribution.
Le financement des centres culturels arabes rencontre les mêmes difficultés.
La population arabe du Néguev réduite à l’état d’apatride et sans droits
L’Etat d’Israël ne reconnaît pas les nomades du désert du Néguev. Il a décrété que cette population autochtone aux traditions ancestrales n’existe pas ! Ils sont donc pourchassés, les parcours de leurs troupeaux interdits et leurs campements souvent saccagés par l’armée.
Lieux de culte
Israël consacre 135 ‘‘Lieux saints’’ ; ils sont tous juifs !
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document ‘‘Adalah’’ traduit de l’arabe à partir d’un compte rendu dans
Arabs 48 (http://www.arabs48.com) du 26 février 2007
Adresse du Centre Adalah : http://www.adalah.org/ara/index.php
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