- A Gaza ville, mercredi. REUTERS/Suhaib Salem
La reconstruction dans la bande de Gaza coûtera 7,8 milliards de dollars (6 milliards d’euros), a estimé jeudi l’Autorité palestinienne, livrant l’évaluation la plus précise à ce jour des dégâts résultant des sept semaines de guerre dans l’enclave.
Le coût de la reconstruction des 17.000 maisons rasées par les bombardements israéliens devrait s’élever à 2,5 milliards de dollars (2 milliards d’euros), a précisé l’Autorité palestinienne et 250 millions de dollars (193 millions d’euros) seront nécessaires pour relancer le secteur de l’énergie, alors que l’unique centrale électrique de la bande de Gaza a été détruite par deux missiles israéliens.
"Cette attaque contre Gaza est sans précédent. Gaza a été frappée par une catastrophe et a besoin d’aide immédiatement parce que de nombreuses choses ne peuvent pas attendre", a déclaré Mohamed Chtaïeh, économiste palestinien et membre éminent du Fatah, s’adressant à la presse à Ramallah.
La reconstruction dépendra en grande partie de l’aide étrangère et nécessitera la fin des rivalités palestiniennes ainsi que l’ouverture des postes frontaliers israéliens, a souligné Mohammed Chtaïeh, qui dirige le Conseil économique palestinien pour la développement et la reconstruction, qui a réalisé l’estimation.
Mais aucun des éléments avancés par l’économiste ne semblent être d’actualité et une date doit encore être fixée officiellement pour une conférence de donateurs prévue au Caire.
Selon cette estimation, le secteur de l’éducation gazaoui aurait besoin de 143 millions de dollars (110 millions d’euros) pour se relever. Près d’un demi million d’enfants ne peuvent pas retourner à l’école en raison des dégâts subis par les bâtiments ou de la transformation de ces derniers en abris pour les réfugiés.
Plus de 106.000 habitants de Gaza, sur les 1,8 millions que compte le territoire, ont trouvé refuge auprès de leurs familles ou dans des abris des Nations unies, d’après l’organisation.
Le reste de la somme devrait aller aux secteurs de la finance, de la santé, de l’agriculture et des transports, selon les 13 experts auteurs de l’étude, qui habitent tous à Gaza.