C’était jour de retrouvailles, le 13 novembre, pour les quelque 200 adhérents de l’AFPS réuni pour le congrès de l’association. Son président Bertrand Heilbronn a salué « ce retour à la normale du fonctionnement de l’AFPS. » Il s’est félicité de retrouver « l’exercice de la démocratie » intact malgré la crise sanitaire.
Cette deuxième partie du 7ème congrès (la 1ère phase s’était déroulée en distanciel pour le renouvellement des instances) est organisée autour de l’approbation des rapports d’activité, d’orientation et financier mais aussi d’une fête pour célébrer le vingtième anniversaire de l’association. 20 ans, un bel âge pour continuer la lutte, en témoignent les rangs des militants qui accueillent de plus en plus de jeunes, réunis au sein du groupe de travail "La jeunesse avec la Palestine".
C’est dans une salle de l’hôtel de ville de Bobigny que toutes et tous avaient rendez-vous samedi matin, accueillis par Abdel Sadi, maire de la ville, qui a placé les travaux à venir sous le signe de la solidarité internationale. Dans cette ville qui accueille près de 130 nationalités, il va sans dire que ce mot d’ordre résonne particulièrement. Puis l’ambassadrice de Palestine en France, Hala Abou Hassira, a salué les actions de l’AFPS et de ses partenaires en évoquant l’ouverture d’une enquête par la CPI sur les crimes commis dans les Territoires occupés depuis juin 2014, une victoire de la justice et de la paix sur un chemin semé d’embûches.
Séance studieuse samedi après-midi avec la discussion sur le rapport d’orientation, qui a donné lieu à des interventions de représentants de groupes locaux pour des remarques, personnelles ou collectives, qui ont donné lieu ou pas, au dépôt d’amendements. L’attitude du gouvernement français vis-à-vis d’Israël ; la représentativité de l’OLP dans la société palestinienne ou encore la double oppression du patriarcat et de l’occupation que subissent les femmes palestiniennes ont notamment été au cœur des discussions.
Pour clore les travaux du jour, parole a été donné à nos amis palestiniens ; ceux de là-bas, qui n’ont pas pu faire le déplacement, dont Salah Hamouri qui appelle à faire pression sur le gouvernement français pour dénoncer la confiscation de son statut de résident de Jérusalem, Sahar Francis, directrice générale d’Addameer et Muntheer Amira, militant de la résistance populaire palestinienne. Et ceux d’ici, notamment Shawan Jabarin, secrétaire général de la FIDH et directeur général de Al Haq, ONG palestinienne qui figure sur la liste des six associations désignées comme organisations "terroristes" par le gouvernement israélien et notamment, son ministre de la Défense Benny Gantz.
Les bougies de l’AFPS ont été soufflées au rythme de la musique d’Abo Gabi et Youssef Zayed, et autour d’un buffet palestinien : des notes et des saveurs qui sont aussi au coeur de l’attachement de toutes et tous à la Palestine.
Pour conclure l’événement, les congressistes ont tous participé à une action de solidarité avec les 6 six associations désignées comme organisations "terroristes" par le gouvernement israélien.