Après le nettoyage ethnique de Jérusalem-Ouest en 1948, l’annexion par Israël de Jérusalem Ouest puis Est, c’est l’isolement de la ville du reste du territoire palestinien occupé qui est planifié et renforcé années après années par l’annexion et la confiscation de terre.
Les attaques contre les lieux de cultes évoquées de temps à autres par les médias ne doivent pas occulter l’essentiel de l’objectif israélien : vider la ville des palestiniens et faire disparaître l’identité palestinienne en s’attaquant notamment aux institutions culturelles palestiniennes.
Escorte policière, lors de la démonstration de force quotidienne des colons sur l’esplanade des mosquées, le 28 mars 2023. Ce jour-là 150 colons avaient occupé Al-Aqsa.
Statue de Jésus Christ défigurée après le saccage et la tentative d’incendie de l’Église de la Flagellation/ Habis Al-Maseh par des colons extrémistes. Le 2 février 2023.
Le nettoyage ethnique n’a pas cessé depuis 75 ans, il connaît une recrudescence. Refuser les permis de construire permet que tous les jours à Jérusalem-Est, des maisons soient détruites et des habitants déplacés de force.
Surbahir, situé en zone À, immeuble dynamité par l’occupant, car jugé trop proche du mur en vertu d’un règlement israélien.
Au même moment de nombreuses habitations voient le jour destinées aux colons israéliens, qui s’accompagnent de nouvelles confiscations de terre.
De manière méthodique s’organise le remplacement d’une population par une autre. Les quartiers de Jabal al Mukaber, Al Issawya, Silwan et Sheick Jarrah, le camp de réfugiés de Shuaffat, sont particulièrement ciblés. Leurs habitants organisent depuis des mois grèves, blocages, manifestations. S’ils ne se laissent pas faire, ils paient le prix fort (assassinats, arrestations…).
Manifestation à Sheick Jarrah contre l’expulsion des habitant.es de ce quartier.
Images : WAFA / AFPS-AT / Silwanic