Le soir du 26 février, une expédition punitive de colons juifs israéliens d’une violence inouïe s’est déroulée contre les habitants de la ville palestinienne d’Huwara, sous l’œil impassible et complice de l’armée israélienne qui n’a, à aucun moment, tenté d’empêcher ce que des organisations juives ont elles-mêmes qualifié de « pogrom ».
75 maisons palestiniennes ont été détruites, une centaine de voitures brûlées, des magasins incendiés et saccagés, un élevage de poulets ravagé par le feu. Ces exactions ont fait plus de 400 blessés palestiniens et au moins un mort, un pompier tué par balle. Ce déchaînement de haine et de violence raciste contre des Palestiniens rappelle les heures les plus sombres de la Nakba.
Stimulé par l’appel criminel du ministre fasciste des finances, Bezalel Smotrich, à « anéantir Huwara », le sentiment de toute puissance des colons atteint des sommets, faisant craindre une montée du niveau des agressions, pourtant déjà permanentes, contre les Palestiniens.
Huwara marque un changement qualitatif dans le processus de dépossession des Palestiniens selon une stratégie soigneusement planifiée d’annexion complète de l’ensemble de la « Terre d’Israël » annoncée sans fard par le gouvernement Netanyahou dans la continuité de la Nakba.
C’est le résultat de décennies d’impunité et de violence systémique du régime colonial d’apartheid israélien.