Depuis bientôt deux mois, l’administration pénitentiaire israélienne fait vivre un calvaire aux milliers de prisonniers politiques palestiniens. Hommes, femmes et enfants. Les restrictions, violences, mauvais traitements et actes de torture se généralisent au fil des jours, pendant que les prisons israéliennes continuent de se remplir de centaines de nouvelles personnes capturées (plus de 3000 arrestations depuis le 7 octobre). Six palestiniens en sont déjà morts.
Le dernier d’entre eux, Thaer Samih Abu Assab (38 ans) est décédé après une violente agression dans sa cellulle dans la prison du Neguev/Naqab, le dimanche 19 novembre. Originaire de Qalqilya, il avait été condamné à 25 ans d’emprisonnement en 2005.
Une semaine plus tôt, Ahmad Muhammad Mari (33 ans) est mort dans la prison de Megido. Il était originaire de la ville de Salfit et était enfermé depuis le 25 février 2023.
Majed Ahmed Zaqoul est mort le 6 novembre dans la prison d’Ofer. Ce travailleur gazaoui travaillait dans le territoire israélien depuis plusieurs mois. Son permis de travail ayant été suspend suite au 7 octobre, il fait partie des milliers de travailleurs et travailleuses qui ont été arrêté.es et qui ont souffert de mauvais traitements et d’actes de torture. Zaqoul n’y aura pas survécu. Sa mort a d’abord été cachée puis avouée par l’administration pénitentiaire d’Ofer.
La Commission des Prisonniers Palestiniens a annoncé la mort d’un autre travailleur gazaoui à Ofer. La personne en question n’a pas encore été identifiée.
Quelques semaines plus tôt, ce sont Omar Daragmeh (58 ans) et Arafat Hamdan (25 ans) qui sont morts dans les geoles israéliennes. Le premier était originaire de Tubas, le second de Ramallah.
Daragmeh est mort le 23 octobre suite à d’importantes violences subies dans la prison de Megido. Les conditions de sa mort n’ont pas été établies mais une importante hémorragie interne a été détectée par les médecins qui ont pris Daragmeh en charge.
Le lendemain, c’est Arafat Hamdan qui mourrait dans la prison d’Ofer. Arrêté deux jours plus tôt, il n’aurait pas survécu aux traitements qui lui ont été infligés dans la prison israélienne.
Les mauvais traitements, violences, négligences médicales et restrictions constituent un risque majeur pour la santé et la vie des 7000 prisonniers politiques palestiniens, dont 2000 sont enfermés sans charges ni procès. Un risque encore plus accru pour les prisonniers âgés ou pour les centaines d’enfants dans les prisons israéliennes.
Sources : WAFA / Commission des Affaires des Prisonniers et ex-Prisonniers / Club des prisonniers Palestiniens / Addameer / Defense For Children Palestine
Photo : Montage AFPS