Dans son rapport, l’Organisation mentionne que la nourriture même est en général disponible dans les Territoires, mais que les résidents ne peuvent se permettre de l’acheter, à cause d’une part de leur mauvaise situation financière et d’autre part des procédures israéliennes de « sécurité » à l’endroit des Palestiniens, comme les couvre-feu, les enfermements et la construction du mur de séparation en cisjordanie.
Les Nations Unies ajoutent que la situation dans les Territoires s’est « considérablement détériorée » durant les trois dernières années., et que le chômage ainsi que la forte augmentation du taux de pauvreté ont empêché plus de trois millions et demi de Palestiniens d’acheter la nourriture quotidienne nécessaire pour vivre.
Il est important de souligner que, depuis le début de l’Intifada Al-Aqsa en septembre 2000, les autorités israéliennes ont empêché des milliers de Palestiniens de travailler en Israël, ce qui a eu pour résultat de supprimer leur principale et souvent seule source de revenu, en plus du blocage des routes et des restrictions de déplacements imposées aux Palestiniens.
Selon les résultats de l’étude menée par l’ONU, plus de 40 % des Palestiniens soit environ 1,4 million de personne sont en état d’« insécurité alimentaire » ; ce qui signifie qu’ils n’ont pas accès tous les jours à la nourriture dont ils ont besoin pour avoir une vie normale et saine.
Le rapport indique également que plus 1,1 million d’autres personnes, soit 30 % de la population, risquent de connaître cette « insécurité alimentaire », si la situation et les conditions actuelles perdurent.
D’un autre côté, le rapport indique que le niveau de revenu a chuté de 23% en 2001, et d’autant en 2002, chute qui s’est brusquement augmentée en 2003 pour atteindre 60%.
Cette étude, et les données ici rassemblées l’ont été après que l’Autorité Palestinienne ait demandé à l’ONU d’enquêter sur la situation dans les Territoires et d’évaluer la situation en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza. L’autorité Palestinienne a dit que ces données clarifient les faits à propos de la question de la situation économique, et seront d’une aide précieuse pour les programmes de développement.
Après avoir mené cette étude et analysé les statistiques rassemblées, la FAO, à l’ONU, a recommandé diverses méthodes pour améliorer l’accès des résidents à la nourriture, et appelé à l’instauration d’un « programme de création d’emplois », ainsi que d’un « programme de travaux publics », visant à reconstruire les routes et les bâtiments détruits, ainsi que d’un autre programme destiné à compenser les pertes des paysans et des pêcheurs durant le conflit.