Le mardi 26 septembre, Nimer Mahmoud Jamal, 37 ans, de Beit Surik a effectué une attaque dans la colonie de Har Adar, tuant un officier de la Police des Frontières et deux gardes de sécurité de la colonie : le Sergent Solomon Gavryia, 20 ans, Yusef Othman, 25 ans et Or Arish, 25 ans. Les officiers de la Police des Frontières et le coordinateur de la sécurité de la colonie – qui lui-même a été selon la police légèrement blessé au cours de l’incident – ont tiré sur Jamal et l’ont tué. Immédiatement après l’attaque, l’armée a mis en oeuvre des mesures punitives contre les habitants de neuf villages dans la zone de Beit Surik, au Nord Ouest de Jérusalem, soit un total d’environ 40.000 personnes. Parmi les actions de l’armée, il y a eu des descentes dans les villages et dans les maisons, avec des dommages aux biens dans certains cas, des tas d’arrestations, ainsi que des restrictions à la liberté de circulation.
A Beit Surik même, l’armée a bloqué toutes les entrées et sorties. Les soldats ont pris le contrôle de sept terrasses de maisons du village, en en ayant expulsé les habitants, et ils ont fait des descentes dans beaucoup d’autres maisons, procédant à des fouilles, laissant derrière eux le désordre dans certains cas. Les soldats ont aussi effectué des patrouilles dans le village, ce qui a suscité des jets de pierre de la part des habitants du lieu. Les soldats ont répliqué par des tirs à balles réelles, à balles enrobées de caoutchouc et de grenades de gaz lacrymogène. Ces incidents ont entraîné la fermeture des écoles. En outre, cinq ordres de démolition de maison et quinze ordres d’arrêt de travaux ont été émis, tous sous le prétexte de « construction illégale », et les soldats ont confisqué quelque trente voitures.
Les soldats ont aussi fait une descente dans le village de Bidu, et là aussi, des heurts comprenant des jets de pierre ont éclaté, les soldats répliquant par des balles enrobées de caoutchouc, des grenades de gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes. Les cours ont été annulés à Bidu aussi en raison de ces incidents. Les soldats ont pris le contrôle de huit terrasses de maisons du village, en en ayant expulsé les habitants, et ils ont confisqué 25 véhicules. Hier au début de l’après-midi, l’armé a installé un barrage routier tenu par des soldats près du village, les soldats interdisant le passage à toute personne de moins de quarante ans et à toute personne n’étant pas habitant du village.
Un semblable barrage routier a été installé près de l’entrée de Beit ‘Anan, et les autres routes secondaires, utilisées par les habitants quand les entrées principales sont bloquées, ont aussi été bloquées par des tas de terre.
Le jour de l’attaque, et le lendemain (hier), l’armée est arrivée chez Jamal, a interrogé les membres de la famille, et a arrêté ses deux frères. Ils ont aussi examiné la maison en préparation de sa démolition, et annulé tous les permis d’entrée en Israël pour travail des membre de la famille .
Perturber la vie de dizaines de milliers de gens, qui n’ont rien fait de mal et qui ne sont pas soupçonnés d’avoir fait quelque chose de mal, d’une manière aussi impitoyable est totalement injustifiable. Cette violence contre la population est un abus de pouvoir de l’armée et un abus d’autorité facilitant les mauvais traitements injustifiés des civils sans avoir à rendre le moindre compte.
Traduit de l’anglais par Yves Jardin, membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers