Après 19 jours consécutifs, les prisonniers et détenus palestiniens ont suspendu leur grève de la faim collective contre la politique arbitraire des autorités d’occupation israéliennes de détention administrative sans inculpation ni procès, basée uniquement sur des "informations secrètes". Ce sont 30 détenus palestiniens qui ont initié la grève de la faim le 25 septembre 2022 et 20 autres prisonniers et détenus palestiniens qui ont rejoint en solitaire la grève de la faim collective le 9 octobre 2022.
Les détenus grévistes de la faim ont suspendu leur grève de la faim collective à la suite d’un accord avec les autorités d’occupation israéliennes visant à donner la priorité à la détention administrative dans leur dialogue avec les représentants du Mouvement des prisonniers palestiniens à l’intérieur des prisons d’occupation israéliennes et à la libération immédiate des détenus administratifs malades et âgés, y compris les femmes et les enfants palestiniens détenus administrativement dans les deux prochains mois. En outre, le dépôt d’une discussion sur une période maximale pour les ordres de renouvellement de la détention administrative et le ciblage systématique des anciens prisonniers et détenus palestiniens avec des arrestations arbitraires et des détentions administratives répétées.
Il est important de noter que le boycott des procédures militaires israéliennes relatives aux audiences de confirmation de la détention administrative et aux appels est toujours en cours et constitue une étape stratégique et centrale dans la poursuite de la lutte contre la politique de détention administrative. En conséquence, les détenus administratifs palestiniens refusent de participer aux procédures judiciaires et aux audiences ; leurs conseillers juridiques n’assisteront plus aux procédures judiciaires ou n’y participeront pas en leur nom. Cela révèle le manque de confiance dans tout processus judiciaire et l’absence de garanties de procès équitable auxquels ils sont confrontés dans le cadre des systèmes judiciaires militaires et civils de l’occupation israélienne.
En 2021, environ 60 détenus palestiniens ont entrepris individuellement des grèves de la faim. Avec l’ajout récent des 50 manifestants, le nombre de détenus palestiniens ayant entrepris des grèves de la faim individuelles en 2022 est encore plus élevé. Ces chiffres en hausse sont une réponse directe à l’utilisation toujours plus importante par les autorités d’occupation israéliennes de leur régime de détention administrative pour punir collectivement les Palestiniens et cibler spécifiquement les groupes à risque, tels que les anciens prisonniers, les enfants, les personnes âgées et les malades.
L’association Addameer de soutien aux prisonniers et de défense des droits de l’homme affirme son engagement à défendre les prisonniers et les détenus palestiniens et renforce les demandes visant à mettre fin à l’utilisation systématique et arbitraire de la détention administrative comme mesure coercitive et punitive de torture contre des centaines de Palestiniens, y compris des femmes, des enfants, des personnes âgées et des militants de la société civile. À la fin du mois de septembre 2022, environ 800 détenus administratifs palestiniens croupissent indéfiniment dans les prisons de l’occupation sans inculpation ni jugement, dont deux femmes, six enfants et trois membres du Conseil législatif palestinien. La communauté internationale doit mettre fin à son silence permanent face aux violations israéliennes du droit international et remplir ses obligations en matière de protection des droits humains et de mise en œuvre du droit humanitaire international.
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Traduction et mise en page : AFPS / DD