Le 29 novembre 1947, dans le contexte post génocide des Juifs en Europe et après des pressions américaines et des dirigeants sionistes sur le vote de certains États (Libéria, Haïti, Philippines...), l’Assemblée générale de l’ONU adopte, de justesse, la résolution 181 recommandant le partage de la Palestine :
– Un "État juif" sur 55% de la Palestine avec environ 498 000 Juifs et 450 000 Arabes palestiniens.
– Un "État arabe" sur 43% du territoire comprenant environ 725 000 Arabes palestiniens et 10 000 Juifs.
– Un statut international pour le secteur de Jérusalem-Bethléem comprenant 100 000 Juifs et 105 000 Arabes.
La résolution 181 recommandait aussi une période de transition de 2 ans et une union économique entre ces 2 États (constitués de 7 morceaux imbriqués) plus le secteur de Jérusalem.
Les dirigeants sionistes acceptent tactiquement ce plan attribuant 55% du territoire à un "État juif " alors que 35% de la population est juive (malgré l’afflux important de migrants juifs) et possède 7% du sol. En effet ce plan légitimant le projet sioniste et permettant une immigration juive sans limite, constitue une première étape avant l’expulsion des non-juifs (beaucoup trop nombreux dans ces 55%) et l’extension du territoire attribué.
Les Arabes palestiniens, non consultés, refusent cette dépossession injuste qui bafoue le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, rappelé dès l’article premier de la Charte de l’ONU en 1945. Les États arabes refusent le plan, sauf le roi Abdallah de Jordanie qui avait conclu un accord avec Golda Meir pour se partager la Palestine.