Le 26 septembre 1948, Yossef Weiz, directeur du département de la colonisation du Fonds national juif, raconte dans son journal :
« J’ai rencontré Ben Gourion ce matin, et j’ai attiré son attention sur trois points : le danger qui découle de la concentration de la population arabe dans la poche de la Haute Galilée centrale. Si, comme le suggère Bernadotte, cette poche nous revient, elle n’inclura pas seulement les réfugiés qui y sont déjà maintenant, mais aussi ceux de Syrie, du Liban, … ». Il m’a demandé : quel est le remède ? J’ai répondu : Les harceler, les harceler par tous les moyens possibles ; il faut les empêcher de franchir à nouveau la frontière. Comment ? Je lui ai soumis une partie de mon plan. Qui ? J’ai dit : La personne responsable de la « recherche », en collaboration avec le comité (de « transfert », NDLR). Ce dernier donnera des directives claires et explicites sur ce que signifie « harceler les réfugiés ». Il a pris note et m’a promis d’étudier mes propositions ».
« Harceler par tous les moyens possibles » signifie évidemment poursuivre le nettoyage ethnique sans possibilité de retour.