Au terme de la marche, lors d’une conférence de presse, le collectif Solidarité avec la Palestine, soutenu par le parti socialiste alésien, a détaillé ses revendications et présenté le programme de ses trois prochaines journées de rassemblement pour mettre fin au "génocide à Gaza" et exiger "la levée de l’état de siège."
Samedi, après une manifestation réunissant plus d’une centaine de personnes réclamant un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, une conférence de presse a permis au collectif d’évoquer ses trois prochaines actions (1).
En ouverture, Salima Mellah, coprésidente de l’AFPS Alès-Cévennes, a précisé les propos de la présidente nationale, Anne Tuaillon : "Un génocide ne se regarde pas, il se combat."
"Depuis six mois, l’armée israélienne tue des dizaines de milliers de femmes, d’enfants et d’hommes sous les bombes et les balles des snipers : près de 40 000 sont morts."
Cette action militaire, en réaction à l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre dernier, vise à "bombarder habitations, hôpitaux, routes, alimentation en eau et électricité, écoles, universités, mosquées, églises, terres agricoles, cimetières et l’ensemble du patrimoine historique afin de rendre invivable le territoire et d’en effacer le passé."
Aurélie Génolher, conseillère régionale membre de la commission agriculture, a souligné la gravité de la situation concernant l’eau potable : "Il ne reste qu’un seul point d’accès à l’eau potable, géré par la société israélienne Mekorot. Des milliers de puits, contenant une eau saumâtre et polluée par des composés chimiques, ne peuvent être dépollués car l’électricité a été détruite. Israël a alors coupé l’accès à l’eau. On empêche 2,3 millions de personnes de boire. On voit alors la violence extrême de ce conflit."
Paul Planque, conseiller municipal et d’agglomération communiste, a exprimé le souhait de proposer une "motion de soutien au peuple palestinien" lors du prochain conseil municipal et a appelé à prêter attention "aux démocrates et progressistes israéliens, comme la députée Aida Touma Sliman, qui font entendre une autre voix."
En 2014, l’Assemblée nationale a voté une résolution invitant le gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine. Nous demandons maintenant que le gouvernement franchisse ce pas.
En conclusion, Armand Crepin, assistant parlementaire de Michel Sala (Nupes), a précisé que "la France et l’Union européenne disposent de véritables leviers de pression pour un cessez-le-feu. L’UE, premier partenaire commercial d’Israël, doit faire respecter les droits humains. En 2014, l’Assemblée nationale a voté une résolution invitant le gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine. Nous demandons que le gouvernement franchisse ce pas."
(1) Prochaines actions :
23 mars : lancer de fleurs depuis le pont Vieux
30 mars : montée à l’Ermitage
6 avril : hommage aux victimes palestiniennes au monument aux morts