Partie 2 : la première semaine de mars 2024
Chaque semaine, les bilans macabres des victimes de l’armée israélienne et des groupes de colons armés s’amplifient Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est. Le 29 février 2024,on en décomptait 72. Ils sont désormais 79, à la fin de la première semaine de mars 2024.
Les victimes de la dernière semaine de février ont été tuées dans les gouvernorats de Naplouse, Jénine et Ramallah.
Ils s’appelaient Muhammad Khaled Zaid (13 ans), Mohammad Murad Hassan Ghnaim (15 ans) Amr Mohammad Ghaleb Najar (10 ans), Mustafa Abu Shalbak (16 ans), Nour al-Din Ibrahim Yassin (18 ans), Muhammad Mahmoud Raja Eid (19 ans), Mohammad Adel Shalabi, 40 ans.
Dès le samedi 2 mars, le jeune Muhammad Khaled Zaid a été tué dans le camp de réfugié.es de Jalazone, au nord de Ramallah. Le jeune garçon a été touché par balles lors d’une confrontation avec l’armée israélienne à proximité du Mur d’Apartheid.
Transféré dans un hôpital de Ramallah, il décèdera au cours de la nuit après que les soignant.es n’aient pas pu le réanimer.
Quelques heure plus tard c’est le jeune Mohammad Murad Hassan Ghnaim qui a été tué d’une balle dans la tête au cours d’un raid de l’armée israélienne dans le village de Kafr Ni’ma, à l’ouest de Ramallah. Mohammad, son petit frère et plusieurs de ses amis s’étaient réfugiés autour du village pendant l’attaque israélienne.
Après le retrait des soldats, les jeunes sont rentrés dans leurs foyers respectifs. Un groupe de soldats les a aperçus et a tiré à vue sur le groupe de jeunes. Mohammad Ghnaim est mort sur le coup et ses amis ont été transportés dans un hôpital de Ramallah.
Le dimanche 4 mars, c’est le camp de réfugié.es d’Al-Amari au nord de Ramallah qui a été la cible d’un raid de grande ampleur. Le camp a été assiégé plusieurs heures et des confrontations avec les jeunes habitant.es ont éclaté. Le jeune Mustapha Abou Shalbak a été touché par plusieurs balles au cou et à la poitrine. Il décèdera dans la nuit dans un hôpital de Ramallah.
Le Lundi 5 mars, en fin d’après-midi, l’armée israélienne a assassiné un enfant de 10 ans. Lors d’un raid mené dans le village de Burin, sur la route reliant Ramallah et Naplouse. L’armée a ouvert le feu sur le véhicule de la famille d’Amr Mohammad Ghaleb Najar. Le père est le grand frère de l’enfant étaient présents dans la voiture mais ont survécu à cette fusillade.
Le lendemain, Muhammad Mahmoud Raja Eid succombera aussi aux blessures qu’il a subi lors de l’attaque de Burin. Ce jeune de 19 ans a été touché d’une balle dans la poitrine. Son calvaire aura duré plus de 24h.
Les deux derniers palestiniens tués l’ont été dans le gouvernorat de Jénine. Le premier, Nour al-Din Ibrahim Yassin, originaire du village de Deir Abou Daif, est décédé à l’hôpital Ibn Sina de Jénine, le lundi 5 mars. Touché par balles lors d’un raid de l’armée israélienne dans la ville de Jénine le jeudi 29 février 2024.
Trois jours plus tard, Mohammad Adel Shalabi a été criblé de balles. Lors d’un raid sur le village de Silat al-Harithiya, au nord-ouest de Jénine, les troupes israéliennes l’ont capturé après que son corps ait été largement mutilé. Mohammed Shalabi est mort en captivité et les autorités israéliennes n’ont toujours pas rendu son corps.
Shalabi est le 79 palestinien tué en 2024 en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée. Le 424e depuis le 7 octobre. Parmi les sept victimes de la première semaine de mars, on retrouve quatre enfants et cinq palestiniens de moins de 20 ans.
Sources : WAFA / Quds News Network / Defense For Children Palestine / Younis Tirawi / Eye on Palestine
Photo : Montage AFPS