Chaque semaine, les bilans macabres des victimes de l’armée israélienne et des groupes de colons armés s’amplifient en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est. Le 13 septembre 2024, on en décomptait 346. Ils sont désormais 358, le 20 du même mois.
Les victimes de l’armée israélienne et des colons armés au cours de cette semaine, étaient originaires des gouvernorats de Tubas, Tulkarem, Jénine, Jérusalem-Est occupée et Ramallah.
Les Palestiniens qui ont été tués par l’armée israélienne s’appelaient : Saif Abu Dawwas (27 ans), Samir Abdel Rahim Aemr (55 ans), Ahmed Izkili (43 ans), Hassan Al-Shaer (17 ans), Hani Magdi Al-Kri (16 ans), Mohammad Khalid Abu Rob (28 ans), Omar Hamza Abu Rob (24 ans), Ahmad Maher Zakarneh (28 ans), Mustafa Faisal Zakarneh (23 ans), Fadi Joudat Hanaysheh (27 ans), Mohammad Omar Kmeil (27 ans) et Shadi Sami Zakarneh (36 ans).
Dès le lundi 16 septembre 2024, les autorités sanitaires Palestiniennes ont annoncé le décès de Saif Abu Dawwas. Blessé lors du bombardement d’une voiture le 5 septembre 2024 au cours de l’opération « Camps d’été », il a été transféré à l’hôpital Ibn Sina de Jénine où son calvaire aura duré 11 jours. Saif Abu Dawwas est la sixième victime mortelle de la frappe aérienne du 5 septembre 2024 contre le camp de réfugié.es de Far’a à Tubas.
Le jour même à dans cette même ville de Jénine, Ahmed Izkili est lui aussi décédé à causes des blessures infligées au cours d’un raid de l’armée israélienne. Cet habitant de Jénine a survécu pendant plus d’un mois, après avoir été gravement blessé par balles lors de la double attaque israélienne contre Jénine et Tubas la nuit du 5 aout 2024.
Le lendemain, Samir Abdel Rahim Aemr a été abattu d’une balle dans la poitrine à Al-Jarushiya. Cet habitant du quartier de Shweika à Tulkarem a été tué d’une balle dans la poitrine car les soldats israéliens qui l’ont assassiné considéraient qu’il s’était trop rapproché du Mur d’Apartheid.
Le 18 septembre, deux adolescents ont été tué à quelques kilomètres d’intervalle, à Jérusalem et Ramallah. Lors d’un raid dans le village de Ni’lin à l’ouest de Ramallah, Hassan Al-Shaer (17 ans) a été tué d’une balle et les soldats israéliens ont emporté son corps. Avec de nombreux habitants du village, il était sorti protester contre cette énième agression. Les troupes israéliennes les ont dispersés à balles réelles.
Hani Magdi Al-Kri (16 ans) a connu le même sort dans le camp de réfugié.es de Shuafat à Jérusalem-Est occupée. Lui aussi protestait contre cette agression et lui non plus n’y aura pas survécu. Dans les deux cas, les attaques israéliennes avaient pour but de capturer des Palestinien.nes, et notamment le journaliste Suhaib Masalmeh. A Shuafat, un deuxième adolescent a été gravement blessé par balles.
Enfin au cours de la nuit du 19 au 20 septembre 2024, les troupes israéliennes ont mené l’une de leurs pires séries de bombardements contre la Cisjordanie occupée depuis des années. En une nuit, au moins sept Palestiniens ont été tués dans des frappes aériennes contre la ville de Qabatiya au sud du gouvernorat de Jénine. En parallèle, les troupes au sol ont gravement blessé par balles 11 habitant.es de la ville. L’armée israélienne s’est retirée après 10 heures de massacre à Qabatiya.
Les corps qui ont pu être identifiés seraient ceux de Mohammad Khalid Abu Rob, Omar Hamza Abu Rob, Ahmad Maher Zakarneh, Mustafa Faisal Zakarneh, Fadi Joudat Hanaysheh, Mohammad Omar Kmeil et Shadi Sami Zakarneh.
Avec les sept victimes mortelles de Qabatiya, le nombre de Palestinien.nes tué.es en Cisjordanie en 2024 atteint 358. Le décompte macabre depuis octobre 2023 atteint désormais 698.
Sources : WAFA / Younis Tirawi / Quds News Network / Palestine Info Center / Eye on Palestine
Photo : Montage AFPS