>> Ecrivez aux membres de la sous-commission des Droits de l’Homme du Parlement européen
La Journée des droits de l’Homme est célébrée le 10 décembre, jour anniversaire de l’adoption en 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Bien conscients de l’immensité et de la diversité des défis qu’implique le respect de la Déclaration, nous voulons rappeler que plusieurs de ses articles concernent tout particulièrement les détenus palestiniens placés en détention administrative : l’article 9 qui interdit les détentions et arrestations arbitraires, ainsi que l’article 5 qui prohibe la torture et les traitements dégradants et qui, avec les articles 10 et 11 instituant le droit à un procès équitable et la présomption d’innocence, s’appliquent aux autres prisonniers palestiniens.
Nous ne devons pas oublier les 4 500 prisonniers politiques palestiniens actuellement détenus dans les prisons israéliennes [1] - dont 170 enfants (au 31 octobre dernier) -, 370 d’entre eux sous le régime totalement arbitraire de la détention administrative, pour des périodes de 6 mois indéfiniment renouvelables, sans charges, ni procès.
Nous n’oublions pas en particulier Khatam Al-Sa’afin, Présidente de l’Union des comités de femmes palestiniennes, Imad Barghouti, astrophysicien, placés en détention administrative, ni Layan Kayed et Elia Abu Hijleh, toutes deux étudiantes à l’Université de Birzeit, ni Khalida Jarrar, députée du Conseil Palestinien, de nouveau arrêtée en octobre 2019, dont les dates de comparution devant le Tribunal militaire ont été reportées à plusieurs reprises et ne sont à ce jour toujours pas fixées.
On ne peut tolérer que des prisonniers risquent leur vie pour obtenir la fin de leur détention administrative : ainsi en est-il de Maher Al-Akhras qui vient d’obtenir gain de cause, mais après 103 jours de grève de la faim.
Le non-respect des droits des hommes, femmes et enfants arrêtés, emprisonnés par les autorités israéliennes ne s’arrête pas là. La torture existe (parfois jusqu’à ce que mort s’ensuive), de même que la maltraitance, l’absence de soins, les conditions de détention qui ont justifié nombre de grèves de la faim, les traitements dégradants pour de trop nombreux prisonniers.
Et lorsqu‘un prisonnier meurt en prison, son corps n’est pas rendu à sa famille pour le respect des rites funéraires [2].
Que fait la communauté internationale ?
Le 22 octobre, pendant la grève de la faim de Maher Al-Akhras, Mickaël Lynk a appelé Israël « à abolir sa pratique de la détention administrative, à libérer ces détenus qu’il retient actuellement, et à se conformer strictement au droit international dans l’exécution de ses opérations de sécurité ».
(…) « La détention administrative est une abomination dans toute société démocratique qui respecte l’état de droit » a-t-il déclaré [3].
Michael Lynk a été nommé en 2016, par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, Rapporteur Spécial sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967.
Et les instances européennes ?
Trop rares, des voix s’élèvent au sein de certaines de ses instances : ainsi celle de Maria Arena, Présidente de la sous-commission des droits de l’Homme de l’U.E lors d’une conférence organisée par le Comité des Nations Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien [4].
Nombreuses sont les déclarations et résolutions qui émanent des différentes commissions, cours européennes, onusiennes, états, dont la France, qui condamnent Israël et lui demandent de cesser ses atteintes à l’intégrité du peuple palestinien, de respecter le droit international et les grands principes de la Déclaration universelle des Droits de l‘Homme.
Mais en vain... Il faut donc maintenant que cessent réellement l’impunité, le mépris total des droits élémentaires de la personne humaine lorsqu’elle est palestinienne.
Nous vous appelons en ce jour anniversaire à vous adresser en ce sens à Madame la Présidente de la sous-commission des Droits de l’Homme du Parlement européen, aux vice-présidents, ainsi qu’aux membres français de ladite sous-commission.
C’est très facile quelques clic suffisent !
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