Daoud : Je reçois la lettre d’information de l’AFPS et je suis donc informé de vos activités et je vous en remercie. Nous avons apprécié l’action de la France lors de la maladie de notre président et nous remercions votre pays pour l’accueil et l’hommage rendu au président Yasser Arafat par le gouvernement Français.
Marc : Quel bilan fait le Front Démocratique de l’élection présidentielle et de la campagne électorale ? La participation, les résultats d’Abou Mazen, du Front Démocratique de Libération de la Palestine ?
Daoud. Nous avons discuté au sein de la direction du FDLP du déroulement des élections présidentielles. Nous ressentons une satisfaction relative : ces élections se sont passées dans des conditions plutôt démocratiques ; minimum de problèmes sauf que la durée de la campagne pour la préparation a été très courte : du 25 décembre au 7 janvier 2005. De l’autre côté, un problème reste à discuter dans les instances législatives : c’est le financement de la campagne électorale. Il y a eu une grande différence entre les capacités financières des deux principaux candidats et les autres candidats. Il existe un projet de loi rédigé et déposé au conseil législatif palestinien, ce projet s’inspire de l’expérience d’autres pays.
Il n’y a pas eu de problèmes le jour même des élections jusqu’aux 3 ou 4 dernières heures de la clôture des bureaux de vote. Un certain nombre de problèmes sont apparus, l’allongement des heures de vote, le fait que quelques personnes ont voté plusieurs fois du fait de l’utilisation de 2 registres différents : un premier, les inscrits sur les listes électorales (1 200 000) et le registre civil laissé par les Israéliens et qui n’a pas été examiné (exemple : personnes décédées ou ayant quitté les territoires. L’utilisation de ce second registre a été imposée par un vote bâclé du conseil législatif. Conséquence : quelques milliers de votes pas très réguliers, mais ceci n’a pas changé les résultats des élections d’autant plus que la commission a essayé, du mieux qu’elle pouvait, de rayer les votes qui étaient "douteux".
On peut dire grosso modo que c’est une élection qui s’est déroulée de manière satisfaisante. C’est une première expérience dans un contexte totalement différent de 1996, où l’élection du Président a été un plébiscite même s’il y avait une femme qui se présentait.
Les problèmes de restrictions imposées par les Israéliens, les difficultés de mouvement ont fait que beaucoup de citoyens n’ont pas pu se déplacer de la ville où ils travaillent jusqu’au village où ils sont inscrits.
Une nouvelle loi électorale, devrait être votée d’ici 2 à 3 semaines, pour les élections législatives ; elle prévoit un système mixte, 50 % à la proportionnelle et 50 % par circonscription [1] ; c’est un compromis entre ceux qui veulent la proportionnelle (comme le FPLP) et ceux qui veulent une élection par circonscription (Fatah).
Autre point important de cette élection : le taux de participation. Les chiffres donnés par la commission centrale sont les suivants : environ 70 % des inscrits, soit 820 000 votants sur les 1 200 000 électeurs environ. Mais le problème c’est le registre civil (600 000 noms, n’ayant pas subi de mise à jour préalable, on ne sait pas le nombre de Palestiniens qui n’ont pas été inscrits. Cela donne 70 % de votants des inscrits sur les listes électorales et moins de 50 % à partir du registre civil (on compte 70 000 enregistrés sur le registre civil qui ont voté).
Marc : Le Hamas et le Djihad on mené une courte campagne sur le thème de la faible participation électorale signifiant ainsi que Monsieur Mahmoud Abbas ne serait pas élu par la majorité des palestiniens des Territoires Occupés ?
Daoud : C’est le droit du Hamas et du Djihad islamique. C’est leur droit dire cela, mais c’est quelque chose qui ne change pas le résultat. Hamas et Djihad ont décidé de boycotter les élections, mais les élections devaient avoir lieu. On peut boycotter les élections mais pas dire puisque l’on a boycotté qu’elles ne sont pas légitimes. On ne peut pas douter des résultats de cette élection !
Les 62 % obtenus par Mahmoud Abbas ne représentent pas la force réelle du Fatah dans les territoires palestiniens mais on verra lors des législatives. Le Président a été élu d’une manière légitime.
Marc : Le FPLP a fait campagne seul, après des rumeurs d’une candidature commune de la gauche palestinienne :
Envisagez-vous une union politique avec les autres forces de gauche pour les législatives ?
Pensez-vous qu’il y a une alternative de gauche au Fatah et aux mouvements islamiques ?
Daoud : Il y eu des rencontres comptant 5 organisations de gauche (FPLP, PPP, FDLP, FIDA FLPP) auxquelles j’ai moi-même participé ; et des rencontres tripartites comprenant FPLP, FDLP, FIDA.
Au final, on n’a pas pu se mettre d’accord sur un seul candidat car celui-ci devait être une personnalité indépendante. Il y a eu un accord sur 2 noms mais tous les 2 se sont désistés ; ensuite il n’y a pas eu d’accord possible. Avant que le FPLP ne confirme son soutien à Mustafa Barghouti, le FDLP et le FPLP ont eu des discussions. Ensuite chacun a choisi son orientation. [2]
Il aurait été préférable de présenter un candidat unique , mais ce n’est pas grave car de mon point de vue, il n’était pas dans l’ambition de la gauche de gagner mais plutôt de souligner sa présence, l’autorité étant gouvernée par les accords d’Oslo.
Ce fut donc une occasion de ressusciter les idées de gauche, 3 candidats ont pu présenter des idées de gauche à la population partagée entre les deux principaux courant [3]
Nous sommes en faveur de la présentation de candidats communs entre toutes les forces de gauche étant donné que le prochain conseil législatif sera ou devra être un organe très important dans des institutions qui était jusque là dominées par la présidence élue en 1996, lié au fait de la présence d’un seul parti qui avait une large majorité à lui tout seul au CLP [4].
On peut dire que les prochaines élections législatives seront très importantes pour permettre une répartition du pouvoir, pour que le CLP contrôle l’exécutif. Le vote populaire peut permettre une avancée des réformes, élire une assemblée où toutes les composantes seraient représentées, en proportion de sa force électorale, c’est pourquoi le FDLP aurait préféré une loi électorale instituant la proportionnelle intégrale. Toutes les forces politiques doivent pouvoir être associées, car nous considérons toujours que nous sommes dans une phase d’unité nationale face à l’occupation israélienne.
Marc : Abou Mazen négocie un arrêt des attaques contre Israël avec les groupes armés.
Quelles sont les conditions formulées par les brigades... ?
Y-a-t-il des perspectives d’accord ?
Daoud : En général tous les groupes de résistance [5] ont exigé cette attitude : que ce ne soit pas une décision sans contrepartie des israéliens.
La contrepartie demandée par toutes les composantes armées, arrêt :
des assassinats ciblés
des arrestations
des attaques contre les villes, les villages,
Mais aussi
le retrait des territoires qui sont occupés depuis sept 2000 y compris les villes de Cisjordanie
le plus important avoir une garantie internationale pour qu’un processus de paix sérieux soit ouvert.
On ne s’arrêtera pas au point où le gouvernement Sharon a fixé c’est à dire le retrait, en fait ce n’est pas un retrait, c’est une redistribution des forces israéliennes autour de gaza et de la cisjordanie. Gaza pourrait être réoccupé par l’armée israélienne dans une période très courte et en plus évidemment Israël continuera à contrôler l’espace aérien, les frontières terrestres et maritimes.
Donc pour nous, comme le confirme le conseiller de Sharon Dov Weiglas [6], le plan de Sharon est un plan qui vise à enterrer le processus de paix plutôt que de le ressusciter, les USA prennent à leur compte le plan du gouvernement Sharon.
Il s’agit de donner des garanties aux palestiniens, il ne s’agit pas d’appliquer le vieux plan de Sharon. Il a parlé d’un territoire palestinien provisoire pour 20 ans.
Il est dangereux de séparer Gaza de la Cisjordanie. Ce serait un affaiblissement général des forces palestiniennes. Il est clair que la politique de Sharon n’est pas d’évacuer la Cisjordanie.
Il faut imposer au gouvernement israélien, y compris si c’est nécessaire par des sanctions, le respect des résolutions de l’ONU, la fin de l’occupation de Cisjordanie, de Jérusalem Est et de Gaza. L’application de l’avis de la Cour Internationale de Justice concernant le mur de séparation.
Marc : On ne parle pas en France du mur de séparation mais de mur d’annexion et d’apartheid.
Daoud : Vous avez raison car c’est le véritable but : pratiquement annexer la moitié de la Cisjordanie, mais c’est le terme utilisé par les Israéliens. Nous, on utilise souvent le ’mur d’apartheid’. Le terme que vous utilisez dénote le véritable objectif d’Israël, l’enclavement des régions peuplées de palestiniens en Cisjordanie.
Marc : Y a t’il une perspective réelle d’accord pour une trêve puisqu’une partie doit être garantie par Israël ?
Daoud : Je ne pense pas qu’il y aura un accord ; ça n’a aucune signification d’arrêter les actes de résistance alors que l’armée continue ses bombardements, ses assassinats. Ces 2 derniers jours bombardements, assassinats ont continué. [7]
Une garantie d’intervention extérieure l’UE est importante mais malheureusement Israël a toujours tendance à se protéger derrière les USA. Mais tout dépend de la volonté de la nouvelle Secrétaire d’Etat de faire avancer la feuille de la route. Nous avons critiqué l’attitude des Américains qui ont pratiquement accepté les explications d’Israël et les 14 amendements demandés par Sharon à la feuille de route.
Le rôle de la communauté internationale est primordial. Son influence sur les USA doit se manifester ; elle doit, par des actes concrets, infliger des sanctions envers Israël, semblables à celles prises à l’encontre de l’Afrique du sud. Sinon, malheureusement, on n’a pas l’impression que le gouvernement israélien ira dans le sens d’un règlement définitif et Sharon s’arrêtera avec son projet spécial concernant Gaza.
Le fait que le parti travailliste ait rejoint le gouvernement israélien n’a aucun influence sur le plan de Sharon et si Sharon se trouve en difficulté il préférera aller à des élections anticipées.
Marc : Les médias ont annoncé la signature du FDLP et du FPLP ?
Daoud : Franchement, je pense qu’il n’y a pas eu de décision, probablement encore des pourparlers. Moi même, il y a 2 heures, je participais à des discussions, je n’ai pas d’informations depuis. Mais accepter un cessez le feu sans aucune contrepartie d’Israël ??! Il faut que ce soit un accord général sinon ce ne sera pas "pratiquable". Il faut attendre.
Marc : les Brigades Al Asqa ont signé !
Daoud : C’est difficile à dire car les brigades des martyrs d’Al Aqsa n’ont pas de direction centralisée ; certains sont proches du nouveau gouvernement palestinien, d’autres sont plus indépendants, mais toutes les composantes armées sont souvent ensemble lors d’actions communes comme c’est le cas ces dernières semaines
Marc :Au niveau politique, y-a-t-il des négociations en cours entre le Fatah et les mouvements de la gauche palestinienne ? Vers un gouvernement d’union nationale avec le Hamas ?
Daoud : il y a des contacts mais rien de très concret puisque toute l’attention a été portée sur l’effort de Abbas pour l’arrêt des opérations armées ; donc seulement des contacts non officieux. Le FDLP a proposé un gouvernement de coalition intérimaire pour préparer les législatives, c’est-à-dire un gouvernement provisoire dont la tâche se terminera avec les législatives, il y aura une participation des composantes principales qui accepterait de préparer je ne pense pas que Hamas y participe
On continuera d’essayer à cette formule c’est-à-dire un gouvernement qui préparera dans les meilleures conditions avec d’autres composantes que celles actuelles les futures élections. Les législatives sont bien plus importantes que les présidentielles
Marc : Vue de France, la situation paraît incertaine.
Quelle est la situation sur le terrain ?
Quelle est la marge de manœuvre d’Abou Mazen ?
je précise sur le site internet d’IPC [8] j’ai lu q’un jeune homme a été tué ce matin, une information fait état de la réinstallation du check point de Surda [9] en Europe on parle d’arrêt des violences depuis l’élection d’Abu Mazen, y a t-il un changement de la part d’Israël ?
Daoud :Tous les jours il y a des incursions dans les villes palestiniennes dans la bande de Gaza, des martyrs ; il y 2 jours, 80 voitures blindées à Naplouse destruction d’un grand bâtiment. Ce matin à l’aube à l’intérieur de Naplouse une usine a été détruite, sous le prétexte que c’était une usine de fabrication d’explosifs !
Pour la population palestinienne rien n’a changé.
Il y a 3 jours place Manara [10] ils (les FOI) ont fait sauté un bâtiment et arrêté un jeune homme durant la nuit.
Les Israéliens ne montrent aucun indice d’un véritable changement de politique ; de plus ils ne parlent pas de l’arrêt d’expansion des colonies
Tous les jours, on constate l’expansion des colonies ; d’ailleurs, les groupes de paix israéliens parlent d’une expansion continue ; il n’y a eu aucun démantèlement des colonies sauvages contrairement à la première partie de la feuille de route
Aucun changement même avec le renfort au gouvernement israélien du parti travailliste qui est pris de cours par les piliers de droite. Ils sont prisonniers de Sharon et n’influent en rien dans la politique, on continue de renforcer le mur à l’entrée de Jérusalem dans la région de kalandia, il est question de continuer de le bâtir dans le sud de la Cisjordanie !
Il ne faut pas se tromper : il n’y a pas de processus de règlement. L’impression donnée par les médias occidentaux n’est pas réelle : le gouvernement israélien tente, en donnant cette impression, d’affaiblir un peu la pression, les condamnations internationales dues à sa politique.
Il y a un plan d’occupation de Gaza et il peut avoir lieu à tout moment ; il y a la pression américaine peut être pour donner un peu de temps à Abbas, mais personne n’exclut une attaque israélienne dans les jours à venir si, par hasard, il y avait un acte de résistance.
On attend de voir les élections iraquiennes sous occupation ; on verra peut être mieux les intentions de l’administration américaine dans notre région.
Jusqu’à nouvel ordre, il ne s’agit de rien d’autre que Sharon applique son plan qui n’est que le réaménagement de l’occupation de Gaza.
Marc : Laïla Shahid dit dans un Forum du journal "Le Monde "..la résistance de Gaza fait que c’est un prix trop cher à payer pour Israël.."
Daoud : C’est juste, mais d’autres considérations entrent en ligne de compte chez Sharon : outre alléger le coût des pertes humaines et pertes économiques, on a d’un autre côté Dov Weiglas [11] qui a expliqué très clairement le but "geler tout processus de paix" [12]
La pression morale internationale, l’avis de la Cour internationale de Justice et la vision de Sharon alléger le poids démographique des Palestiniens dans les territoires annexés.
Pour lui, il s’agit de la vallée du Jourdain : il comptait continuer le mur du coté oriental il a été découragé par les USA déjà embarrassés par la construction du mur coté occidental qui annexe les terres palestiniennes
Le coût qu’à imposé la résistance, la capacité des citoyens de supporter l’agression, les attaques malgré la vie extrêmement difficile imposée par les FOI a poussé Sharon a faire ce plan pour alléger le poids économique et militaire et peut être les pressions extérieures.
Il a, je pense, du côté des USA la permission d’appliquer son plan jusqu’à la fin de l’année. Tout dépend de ce qui se passera dans la région ; tout dépend des autres forces mondiales mais pour nous, ce plan comporte un grand danger : la séparation de Gaza et de la Cisjordanie.
Il ne faut donner aucune garantie en contrepartie, y compris l’arrêt de la résistance, s’il n’y a pas un plan complet de retrait des territoires palestiniens discuté avec l’OLP.
Ce serait tomber dans le piège tendu par Sharon.
Marc : Y a t’il un débat politique sur les questions sociales, économiques ? Malgré la lutte prioritaire pour les droits nationaux ?
Daoud : Pendant la campagne présidentielle, une grande partie du débat a été consacré à l’économie, la politique sociale, la démocratie, la corruption, un certain nombre de problèmes issus du comportement de certains importateurs de produits de l’extérieur qui font concurrence aux produits palestiniens.
Le FDLP a souligné la nécessité de porter assistance à la majorité des palestiniens dont les conditions sont très difficiles : les ouvriers sans travail, les agriculteurs qui subissent les attaques des colons et de l’armée, la concurrence des produits israéliens par exemple : le produit agricole principal l’huile d’olive : les agriculteurs palestiniens n’ont pas pu exporter une bonne partie de l’huile d’olive produite. Donc tout cela a été présenté pendant la campagne.
Le FDLP est en faveur des couches les plus défavorisées, il préconise de mettre sous contrôle les commerçants, les agents importateurs de l’extérieur pour ne pas mettre en danger ce qui reste de la petite industrie locale palestinienne, essayer de faire face à une concurrence qui est inégale entre les produits agricoles et alimentaires palestiniens et ceux d’Israël, y compris les produits qui viennent des colonies.
Nécessité d’appliquer la loi et imposer le respect de la loi y compris pour les plus influents, les services de sécurité. La distinction entre les candidats a été très claire dans ce domaine.
Marc : Qu’attendez-vous de la solidarité internationale ? Quelles est la campagne principale ou l’axe politique central ?
Daoud : Il faut souligner l’appréciation très positive pour le soutien et la solidarité qui a été très visible ces dernières années de nos amis en France. Nous pensons extrêmement important que cette solidarité se manifeste, vu le rapport des forces entre les Israéliens et nous, et le soutien inconditionnel, jusqu’à présent, de l’administration américaine à l’extrême droite au pouvoir.
Ce que nous souhaitons, c’est que la campagne de boycott des produits qui a commencé aille vers des pressions concrètes, basées sur la décision de la CIJ qu’Israël ne respecte pas.
Il s’agit maintenant d’aller vers des sanctions économiques, politiques et pas seulement le boycott des produits. Les forces de paix israéliennes ne gagneront pas les élections !
Sans des sanctions semblables à celles imposées à l’Afrique du Sud il n’y aura pas d’avancée rapide. La politique des USA et leur projet en Iraq, leur souci principal mettre la main sur le pétrole, sera aussi un facteur déterminant.
Il faut une pression politique très forte sur Israël, l’intervention des puissances internationales à l’égard des USA pour lui faire changer sa politique inconditionnelle de soutien à la droite israélienne. Comme ce fût le cas dans les années 80 à l’égard de l’Afrique du Sud pour changer la politique d’Apartheid, la pression morale de l’Europe à été déterminante
marc : Y a t’il une différence profonde sur la question des droits nationaux palestiniens entre la droite et gauche Israélienne ?
Daoud : Il est question du parti travailliste, le nouveau parti yahad a une position plus avancée que le parti travailliste, le parti travailliste n’a pas d’alternative à la politique de Sharon
La gauche pacifiste israélienne est très faible, elle a été très affaiblie du fait de la montée de Sharon.
On a pas d’illusion sur le parti travailliste, ce sera le masque qui essaiera d’embellir la politique de Sharon, aucune chance que ce parti gagne les élections.
Nous pensons que c’est un fait, c’est la pression extérieure qui aura le rôle déterminant pour raccourcir les souffrances. Sinon il n’y aura pas de changement de la part d’Israël et des USA.
Nous espérons beaucoup de la communauté internationale, elle a un rôle primordial à jouer, en particulier l’UE, pour faire créer les contions d’une paix réelle très différente des illusions actuelles d’une paix qui n’existe pas et d’un gouvernement de coalition qui n’a pas dans son programme une volonté de paix, mais un dessein qui vise à tuer les probabilités d’un processus de paix.
Marc : Je vous envoie la transcription de cet entretien avant publication
Daoud : Ce n’est pas nécessaire, je sais que nous partageons de nombreuses idées communes, je sais que je peux vous faire confiance. Informez moi lorsque cet entretien sera publié.