Le ministre japonais des Affaires étrangères Taro Aso a signé l’accord avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
L’aide avait été suspendue après la formation par le Hamas d’un gouvernement en 2006, démis en juin 2007 par M. Abbas.
Le Japon veut renforcer les liens économiques entre Israël et le gouvernement palestinien, pour relancer le processus de paix.
Onze millions de dollars (£5.5m) seront versés en aide directe et 9 million supplémentaires pour de l’assistance humanitaire.
Situation désespérée
Une partie de cet argent ira à Gaza dont le Hamas a pris le contrôle par la force il y a deux mois.
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M. Abbas dirige maintenant un gouvernement soutenu par l’Occident et dirigé par le Fatah en Cisjordanie.
D’après Crispin Thorold, correspondant de la BBC à Jérusalem cela fait bien plus d’un an que l’économie palestinienne se trouve dans une situation désespérée.
Selon lui, les 11 millions d’aide directe que le Japon s’est engagé à verser ne sont pas grand chose mais au moins cela marque la reprise du soutien financier japonais.
Les responsables israéliens et palestiniens ont accueilli favorabl=ement l’initiaive du gouvernement japonais de relancer la coopération économique mais ils rappellent que cela ne peut remplacer le dialogue politique.
La ministre des Affaires étrangères israélienne Tzipi Livni et Saeb Erekat, haut responsable palestinien, ont signé un accord pour construire une vaste zone industrielle de transformation des fruits et légumes palestiniens.
Dans ce projet, les produits seront envoyés en Jordanie pour être vendus dans les pays du Golfe, Israël se chargeant de la sécurité et de l’expertise technique.
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C’est d’une tout autre somme qu’il s’agit en ce qui concerne l’aide états-unienne à l’ allié israélien :
Israël obtient 30 milliards de dollars d’aide militaire américaine
Israël et les Etats-Unis devaient signer jeudi 16 août à Jérusalem un protocole d’accord sur une augmentation de près d’un quart de l’aide militaire américaine à l’Etat hébreu qui va atteindre 30 milliards de dollars sur dix ans.
La cérémonie de signature devait avoir lieu en fin de matinée au ministère des Affaires étrangères à Jérusalem, en présence notamment du gouverneur de la Banque d’Israël Stanley Fischer et du numéro trois du département d’Etat américain Nicholas Burns.
Pour marquer l’importance de l’événement, le Premier ministre Ehud Olmert avait rencontré M. Burns mercredi. A cette occasion, M. Olmert a affirmé dans un communiqué que ce protocole d’accord "illustre de nouveau l’engagement des Etats-Unis vis-à-vis de la sécurité d’Israël et du maintien de l’avantage (militaire) qualitatif" de l’Etat hébreu face aux pays arabes et musulmans.
Cette aide de 30 milliards de dollars représente une augmentation de près 25% de l’aide militaire des Etats-Unis à Israël et devrait se traduire par une aide de trois milliards par an.
En 2006, l’Etat hébreu a reçu 2,4 milliards de dollars d’aide militaire américaine entièrement sous forme de dons, dont les trois quarts servent à l’achat d’armes à des sociétés américaines. Le dernier quart finance des achats d’équipements militaires auprès de firmes israéliennes.
Parallèlement à l’aide apportée à Israël, Washington a prévu de vendre des armes pour 20 milliards de dollars à l’Arabie saoudite. Selon les commentateurs israéliens, l’augmentation de l’aide militaire à l’Etat Hébreu a permis de lever l’opposition d’Israël à la fourniture à Ryad d’armements sophistiqués tels que des missiles air-air et des JDAM (Joint Direct Attack Munitions), qui transforment des bombes classiques en armes guidées de précision.
"Nous comprenons le désir des Etats-Unis d’aider les pays modérés qui font partie d’un front uni avec les Etats-Unis et Israël dans la lutte contre l’Iran", avait affirmé M. Olmert le 29 juillet.
L’administration Bush doit obtenir l’accord du Congrès américain pour finaliser ces contrats et les discussions n’ont fait que commencer avec les parlementaires. Le gouvernement américain espère obtenir cet accord à l’automne.
Israël est le principal bénéficiaire de l’aide américaine depuis 1976. Durant les 55 dernières années, Israël a reçu 84 milliards de dollars d’aides civile et militaire sous forme de dons, selon Roni Bart, de l’Institut des études pour la sécurité nationale. L’aide par habitant s’élève à 340 dollars, la plus élevée dans le monde.
A elle seule, l’aide militaire accordée sous forme de dons ou de prêt a atteint 62,5 milliards de dollars depuis les premiers versements effectués en 1955.
Interrogé sur l’impact de ces chiffres, l’ancien ambassadeur d’Israël à Washington Dany Ayalon a reconnu qu’ils reflétaient "une dépendance" de son pays vis-à-vis des Etats-Unis. "Mais il s’agit surtout d’une dépendance politique, nous ne serions sans doute plus membre de l’ONU sans les Américains", a ajouté le diplomate à la radio militaire.
Il a souligné que ces subsides servaient aussi les intérêts américains. "Nous sommes deux pays frères, démocratiques et Israël contribue plus que tout autre Etat à la stabilité au Moyen-Orient ce qui est de l’intérêt des Etats-Unis", a affirmé M. Ayalon.
L’aide américaine représente environ un cinquième du budget israélien de la Défense et 4% de l’ensemble du budget.
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