Jérusalem
Abir est morte
- Abir
Abir Aramin, 10 ans, qui a été blessée par la police israélienne des frontières mardi 16 janvier, a été déclarée en état de mort cérébrale à l’Hôpital Ein Karem d’Haddasa, et un comité l’a examinée pour déterminer si les machines qui la maintienaient en vie devaient être ou non débranchées, ce qui a été fait vendredi 19 janvier. Abir a été enterréer à Jérusalem.
- Funérailles d’Abir, 10 ans.
Bassam Aramin, son père, est membre des Combattants pour la Paix, une organisation pacifiste palestino-israélienne. Des militants internationaux et israéliens se sont rassemblés devant l’école des filles à Anata pour exprimer leur solidarité et protéger les étudiants traumatisés par les menaces continues de la police israélienne des frontières.
Hassan, un étudiant de 16 ans qui a été témoin des blessures d’Abir et qui l’a ramené à l’école des filles, raconte :
"Les étudiants de l’école des filles et ceux de l’école des garçons étaient sortis pour un examen. Une jeep de la police des frontières s’est approchée du groupe des filles. Elles ont eu peur et sont parties en courant. La jeep les a suivies dans la direction où elles fuyaient. Abir, effrayée, est restée contre une boutique, sur le côté de la rue. Je me tenais près d’elle. Le policier des frontières a tiré par un trou spécial de la fenêtre de la jeep, qui était tout près de nous. Abir est tombée par terre. Je l’ai relevée et ramenée à l’école des filles. J’ai vu qu’elle saignait de la tête."
Selon Avichai Sharon, des Combattants pour la Paix et ami de la famille :
"Depuis un an et huit mois, la police israélienne des frontières entre fréquemment à Anata lorsque les étudiants vont ou reviennent de l’école. Ca a commencé avec la construction du mur près d’Anata, soi-disant pour protéger les ouvriers des étudiants, mais la construction du mur est terminée depuis un an et demi."
Selon Wael Salameh, ami proche de la famille et membre des Combattants pour la Paix : "Cette semaine, la police des frontières a envahi le village deux fois par jour, lorsque les étudiants allaient à l’école et en revenaient."
voir aussi en anglais : Miftah
http://miftah.org/Display.cfm?DocId=12500&CategoryId=3
Bilin - 19-01-2007
Un jeune palestinien frappé à la tête à Bilin
Le thème de la manifestation hebdomadaire d’aujourd’hui à Bilin avait pour thème la brutalité à l’égard des enfants.
Aussi, de nombreux enfants ont marché en direction du Mur d’Apartheid main dans la main avec les autres manifestants tout en scandant des slogans contre l’apartheid.
Environ 70 activistes palestiniens, israéliens et internationaux activistes ont marché jusqu’à la porte dans le mur où ils ont demandé l’autorisation de passer.
De nombreux activistes ont commencé à retirer les fils barbelés placés sur la porte, pour symbolisant la résistance incessante de Bilin au Mur qui a annexé leur terre.
Les soldats des Forces de l’Occupation Israélienne ont rapidement tiré du gaz lacrymogène sur les activistes non-violents, dispersant ainsi une grande partie de la manifestation.
Ils ont poursuivi leur attaque hostile contre ceux qui battaient en retraite, en tirant salves après salves de gaz lacrymogène et de bombes assourdissantes, montrant une animosité plus importante que d’habitude envers les manifestants pacifiques et relativement peu nombreux.
Les soldats ont tiré sur la foule, en visant tout particulièrement les enfants présents à la manifestation.
Plusieurs activistes ont franchi la porte quand les soldats l’ont ouverte mais ils ont rapidement été repoussés par les soldats des Forces de l’Occupation.
Un activiste israélien a été poussé par les soldats à plusieurs reprises contre une barrière et il est tombé à terre. Plusieurs soldats l’ont maintenu à terre tandis que d’autres commençaient à le frapper violemment à l’aide de leurs matraques et à lui donner des coups de pied au ventre.
Un deuxième activiste israélien a subi le même sort. Il a été jeté à terre et plusieurs soldats lui ont tenu la tête alors que d’autres le tabassaient.
- Bil’in, 19 janvier 2007
Trois Israéliens et Mohamed Khatib, un membre du Comité Populaire de Bilin, ont été arrêtés pendant la manifestation et ont été libérés plus tard.
Alors que les manifestants commençaient à disperser vers le haut de la route, ils se sont retrouvés face à un second groupe de soldats positionnés au-dessus qui ont commencé à tirer des bombes assourdissantes, du gaz lacrymogène, des balles de caoutchouc, en direction des oliveraies où s’était réfugié un groupe d’enfants.
Les soldats ont tiré plusieurs grenades lacrymogènes en direction de la route, empêchant les activistes et les Palestiniens de rentrer librement dans les maisons et dans le centre du village.
D’autres grenades lacrymogène ont été tirées directement à l’intérieur des maisons voisines où les familles palestiniennes, qui n’avaient été impliquées dans la manifestation d’aujourd’hui, ont souffert inutilement de l’agressivité des soldats à la gâchette facile.
Quatre enfants ont été touchés par des balles de caoutchouc et un autre enfant, Saji, a reçu un coup de matraque à la tête et il a dû être hospitalisé.
De nombreuses autres personnes ont eu des problèmes de respiration suite à l’inhalation de gaz.
Aujourd’hui, les Forces d’Occupation israéliennes ont rappelé au village de Bilin la main de fer puissante et hostile de l’Occupant.