Les bombardiers israéliens ont tiré des missiles sur les foyers du nord et du sud de la bande.
La première attaque visait le Camp de réfugiés de la plage de Gaza. L’armée a bombardé le foyer de Ala’ Ekailan, ainsi qu’un bureau de charité de la Société de la Réforme et une mosquée.
Les témoins rapportent que les militaires israéliens ont appelé les propriétaires pour les avertir de l’attaque, leur laissant deux heures pour rassembler leurs biens et dire adieu à leurs maisons.
Quelques heures plus tôt, l’armée a détruit les bureaux du comité exécutif du ministère de l’intérieur dans le camp. Les sources médicales ne rapportent aucun blessé.
Au même moment et à quelques kilomètres de là, le président Abbas et le premier ministre discutaient de la formation du gouvernment d’unité dans la ville de Gaza. Le porte-parole du gouvernement Ghazi Hamad a qualifié les pourparlers de "très positifs".
Selon le Monde [1], L’ONU hausse le ton contre Israël qui poursuit ses opérations à Gaza :
Israël a poursuivi, samedi 18 novembre, ses opérations dans la bande de Gaza, tuant deux Palestiniens, malgré un appel à l’arrêt de violences lancé par l’Assemblée générale de l’ONU la veille. Un membre de la branche militaire du Front Démocratique de Libération de la Palestine, FDLP, a été mortellement atteint près de Beit Lahya. Un adolescent palestinien, a ensuite trouvé la mort dans le même secteur à l’extrême nord de la bande de Gaza. Trois autres Palestiniens ont été blessés par des tirs, selon des sources médicales palestiniennes.
Trois soldats israéliens ont été pour leur part légèrement blessés par des éclats de roquettes antichars, dans ce secteur a indiqué un porte-parole militaire. Il a affirmé que les soldats avaient ouvert le feu en direction de "groupes de Palestiniens armés" lors d’opérations menées en vue d’empêcher des tirs de roquettes palestiniennes vers le territoire israélien.
Dans la nuit, l’armée de l’air avait effectué trois raids dans le nord de la bande de Gaza, d’où les activistes palestiniens tirent des roquettes artisanales sur le sud d’Israël. Dans un communiqué, l’armée a indiqué que les raids avaient visé des bâtiments "servant au stockage d’armes, de lieu de réunion et de salle d’opération" au Hamas, le principal mouvement islamique qui dirige le gouvernement palestinien.
L’APPEL DE L’ONU REPOUSSÉ PAR ISRAËL
Les violences ont continué au lendemain d’un appel de l’Assemblée générale de l’ONU qui, dans une résolution non contraignante, a demandé à une écrasante majorité la fin de toutes les formes de violence entre Israël et les Palestiniens. Elle demande à Israël d’arrêter ses opérations militaires et aux Palestiniens de cesser leurs tirs de roquettes vers le territoire israélien.
Le porte-parole du gouvernement israélien a dénoncé la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU. Cette "résolution est déséquilibrée et inapplicable car elle ne prend pas en considération les causes des opérations de l’armée israélienne qui viennent en réponse à des attaques terroristes", a déclaré Avi Pazner. Ce vote traduit une "majorité qui est automatiquement anti-israélienne" à l’Assemblée, a-t-il estimé.
De son côté, le ministre israélien ultra-nationaliste Avigdor Lieberman a appelé samedi à envoyer au "paradis" les dirigeants palestiniens du Jihad islamique et du Hamas, notamment le premier ministre Ismaïl Haniyeh et le chef de la diplomatie Mahmoud Zahar."Il ne faut pas attaquer dans les camps de réfugiés où les gens vivent dans la misère, mais s’en prendre aux dirigeants du Hamas et du Jihad islamique, tous doivent disparaître pour rejoindre ensemble le paradis", a affirmé le ministre des affaires stratégiques à la radio publique.
M. Lieberman qui n’a aucun pouvoir décisionnaire s’est aussi prononcé pour une réoccupation de la ligne frontière avec l’Egypte dans le sud de la bande de Gaza "pour mettre fin au trafic d’armes, de roquettes et de fonds".