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(Programme ci-dessous)
Du 2 au 17 décembre 2006 Confluences organise la seconde édition du édition du Forum Documentaire Israélien. Comme l’avait démontré l’édition de 2005, le cinéma documentaire israélien est animé par une production très importante. Confluences poursuit son exploration avec des films nouveaux et des raretés des maîtres israéliens du genre.
C’est le questionnement de l’identité qui traversera cette année le festival. La société israélienne est traversée par des courants contradictoires qui peuvent parfois s’affronter violemment. La place des « juifs orientaux », et les questions sociales, que traitent brillamment Amir Tausinger et Asaf Sudri dans leur films « La grève », la corruption des élites que nous entrapercevons dans le délicieux « (S)élection » de Ronen Amar, l’occupation de la Cisjordanie qui désagrège chaque jour un peu plus la société israélienne, et auquel s’attache Chaim Yavin présentateur des informations télévisées depuis des dizaines d’années et récent pourfendeur des colons.
L’actualité récente aura aussi une place importante dans le festival avec la présence de nombreux cinéastes signataires de l’appel des cinéastes israéliens contre la guerre du Liban. Des cinéastes palestiniens, arabes israéliens (comme Ula Tabari, Mohamed Bakri ou Salim Dow), nous font aussi l‘amitié de leur présence avec une interrogation autour de leur identité et la revendication de l’égalité des droits.
Évidemment la plus part des réalisateurs seront présents pour évoquer leur démarche et des débats auront lieu après chacune des projections.
Alors, bon festival à tous.
Forum documentaire Israélien
La Programmation
Samedi 2 décembre
Hommage à Amos Gitai
En présence de Amos Gitai (sous réserve)
20h // Wadi de Amos Gitai
1981, Documentaire, Durée 40
Arabe hébreu, sous titré Français
Wadi est une vallée située à l’est de Haïfa. Ancienne carrière de pierres, c’est une sorte d’enclave où vivent, dans une co-existence fragile, des immigrants juifs d’Europe de l’Est rescapés des camps, mais aussi des Arabes expulsés de chez eux. En 1981, Amos Gitai y filme l’histoire intime de Yussuf et Isha, Iso et Salo, Miriam et Iskander, une famille arabe, une famille juive et un couple mixte, ensemble dans ce lieu isolé et perdu. Choisissant un lieu particulier et l’étudiant en détail, examinant les relations complexes qui composent la vie sociale, il fait de la vallée à la fois un lieu spécifique et le symbole d’une possibilité de coexistence. Premier volet d’une trilogie consacrée au site (Wadi, Wadi 1981-1991, Wadi Grand Canyon, 2001).
21h // Wadi 10 ans après de Amos Gitai
1991, Documentaire, Durée 97
Arabe hébreu, sous titré Français
Amos Gitai retourne à Wadi Rushmia pour retrouver, dix ans après son premier Wadi, les habitants juifs et arabes de cette vallée de Haïfa. Les anciens protagonistes sont toujours là, de nouveaux immigrants venus de Russie se sont installés. Les circonstances et les histoires personnelles reflètent le contexte politique et social du pays et de la région, qui s’est détérioré.
// Dimanche 3 décembre
Hommage à Ygal Burzstin
En présence de Ygal Burzstin
19h // Lettre à Felicia de Ygal Burzstin
1993 hébreu, sous titré anglais
Les lettres d’amour passionnées de Kafka à Felicia, un café étrange à Tel-Aviv.
19h30 // Guide de la perplexité de Ygal Burzstin
2005, Hébreu, sous titrés anglais
Moïse Maimonide, philosophe médiéval, parvint à conjuguer la religion et la morale juives avec le rationalisme arabe éclairé. Sa vie et son œuvre incarnèrent le dialogue fécond entre deux cultures, aujourd’hui ennemies. The Guide for the Perplexed suit ses traces, de Cordoue en passant par Fez, Acre, Jérusalem et Hébron, jusqu’au Caire où il mourut en 1204. Au cours de cette enquête filmée, les événements politiques contemporains sont confrontés à la biographie de Maimonide et le philosophe les commente avec ses propres mots, souvent ironiques : un film sur cet héritage fructueux et sur la possibilité d’une coexistence intellectuelle.
21h // Leibovitz à Ma’alot De Ygal Burzstin
Hébreu, sous titré anglais. 65 minutes, 1981
La parole du professeur Leibovitz n’est jamais anodine. Religieux, profondément sioniste ce philosophe dit à la société avec obstination ce qu’elle ne veut pas entendre. Qu’il ne veut pas d’une société d’Apartheid, qu’il faut une séparation de la religion et de l’Etat, qu’aucune légitimité historique n’existe pour « aucun peuple sur aucune terre »... Le réalisateur profite d’une conférence sur le sionisme du professeur pour le suivre ainsi qu’un certain nombre de ses interlocuteurs.
// Lundi 4 décembre
En présence de Ula Tabari
20h30 // Enquête Personnelle réalisé par Ula Tabari (Palestine)
2002, 90 minutes, arabe, sous-titres français
"Tous les enfants palestiniens en Israël hissent le drapeau israélien et chantent en arabe à la gloire d’Israël. Chaque année nous faisons la fête : nous préparons des spectacles de danse, des pièces de théâtre et des chansons ! Des décorations et des drapeaux partout... et personne ne disait rien. Mais le jour suivant, le jour officiel de l’Indépendance, quand toutes les familles et les amis étaient censés aller pique-niquer quelque part ou aller à la plage, mon père était toujours malade et nous ne quittions jamais la maison." Comment vivre en tant que Palestinien dans un Etat juif israélien, en détenant la carte d’identité israélienne, tout en portant l’histoire, l’appartenance et les rêves palestiniens ?
// Mardi 5 Décembre
En présence Sharon Hammou et de Salim Daw (sous réserve)
et du professeur Aura Mor Sommerfeld
20h // Galil à Schools With no Walls
réalisé par Sharon Hammou de Avi Hershkovitz
Hébreu Arabe sous titré français.
« Galil » est une école judéo arabe. Ici nous sont montrés les difficultés de personnes qui décident de se confronter à la coexistence. Cours en hébreux et en arabe, leçons sur la Shoah et la Nakba. Si parfois la pédagogie peux sembler problématique, elle à le mérite de poser la question centrale de l’égalité.
21h30// MAFATEEH réalisé par Salim Daw (sous réserve)
2003, 60 minutes, Arabe, sous titré français,
Avec l’établissement de l’Etat de l’Israël en 1948, plus d’un million de Palestiniens ont été expulsés de leurs maisons. 300 mille d’entre eux résident en Israël, rêvant de retourner dans villages et leurs maisons. Beaucoup d’entre eux tiennent toujours leurs vieilles clefs de maison. MAFATEEH dit les histoires de ces familles, peignant le trouble émotionnel rencontré par les gens qui sont constamment jetés entre l’espoir et le désespoir, la douleur et le regret, le rêve et la réalité. Le directeur, Salim Dow, s’engage dans un voyage en à travers ces villages. Réfugié lui-même, il confronte sa mémoire personnelle avec ceux des personnages qu’il rencontre, leur lutte pour l’égalité des droits et leur rêve de retour en des lieux qui n’existent plus.
// Mercredi 6 Décembre
19h // To pass an elephant through a needle’s eye
De Tamar Goldschmidt
2006, 45 minutes, hébreu, arabe, sous titré anglais.
Mahsom Watch est une association de femmes qui se rends sur les barrages militaire pour rendre compte du comportement de l’armée israélienne. Ce document nous montre quelques heures « normales » de la vie d’un barrage militaire. Edifiant !
20h // La terre des Colons un film de Chaim Yavin
90 minutes, 2005, Hébreu, sous titré Anglais
La Terre des Colons est le compte minutieux d’un des problèmes principaux du Moyen-Orient. Produit et dirigé par Chaim Yavin, le présentateur majeur des informations de la télévision public en Israël, ce documentaire est une prise de position personnelle à travers un périple dans les territoire occupés. Tourné en mini DV, ce documentaire s’attache à montrer la férocité des colons et le sort fait au populations palestinienne. Il s’agit d’une prise de risque du réalisateur soumis à sa diffusion à une critique féroce de la part de la droite israélienne qui lui reprocha d’avoir perdu son objectivité. En même temps ce film est significatif des bouleversement des mentalités en Israël. Les colons qui étaient le fer de lance de la société devenant au fur et a mesure ses adversaires.
// Jeudi 7 décembre
En présence de Asaf Sudri
20h // (S)élection un film de Ronen Amar
2006, 52 minutes Hébreu, sous titrés anglais
A Netivot, ville pauvre en développement du sud d’Israël, l’oncle du réalisateur ose s’opposer au maire lors des élections municipales. Tous les coups sont permis. Parallèlement nous suivons une autre histoire dans le film, un jeune ami du réalisateur désœuvré, passe son temps à fumer de l’herbe et faire semblant de chercher du travail.
21h // La grève de Amir Tausinger & Asaf Sudri
2005 Hébreu, sous titré français, 90 minutes
Dans une usine de produits chimiques du sud d’Israël, un groupe d’ouvriers tentent de former un syndicat. Ils ne réclament pas d’augmentation mais veulent être traités comme des êtres humains. Le patron va tout faire pour les empêcher de s’unir, et les écraser. Il se trouve qu’il est aussi un très bon ami du Premier Ministre
// Vendredi 8 décembre
En présence de Avi Mograbi
20h // Pour un seul de mes deux yeux de Avi Mograbi
2005 90mn Hébreu, sous titré français
Alors que la seconde Intifada plonge les Israéliens dans la terreur et les Palestiniens dans le dénuement et la frustration, Avi Mograbi, cinéaste israélien, croit pourtant en la force du dialogue, avec les Palestiniens assiégés et avec l’armée israélienne omniprésente. Pour s’interroger sur le conflit, le réalisateur convoque les mythes de Samson et de Massada.
// Samedi 9 décembre Théâtre
17h // Menschel et Romanska de Hanokh Levin (traduction de Laurence Sendrowicz) Mise en scène de Michel Foucher, restitution du travail d’atelier
Entre Karl Valentin et Kafka, entre sketch et comédie grinçante, ce court récit met en scène l’espoir dans la rencontre amoureuse un samedi soir dans un quartier de Tel-Aviv entre Menschel (petit homme), célibataire et avare et Romanska (romantique !) jeune fille mesquine et laide. Stratégie, psychose, mensonge, angoisse, l’intrigue avance de malentendus en quiproquos.
// Samedi 9 décembre
En présence de Ayelet Beshar
22h // Juste Mariés Ayelet Beshar
2005, 52 minutes, hébreu, arabe, sous titré français ou anglais
La loi interdit aujourd’hui aux palestiniens citoyens d’Israël si ils se marient avec des palestiniens des territoire occupés tout regroupement familial. Cela crée une situation absurde ou les gens peuvent se marier mais n’ont pas le droit de vivre ensemble à quelque kilomètres les uns des autres. Ce racisme d’état les poussent souvent vers l’exil ou la clandestinité.
// Dimanche 10 décembre
17h // Théâtre - Menschel et Romanska de Hanokh Levin
(traduction de Laurence Sendrowicz)
Mise en scène de Michel Foucher, restitution du travail d’atelier
Hommage à Ram Lévy En présence de Rami Lévi
18h // Chirbet Chizaa de Rami Lévi
Fiction. écrit par Daniella Carmi d’après l’oeuvre de S. Izhar
45 minutes, hébreu, sous titré français.
Fin de la guerre 1948. Des soldats israéliens expulsent des villageois arabes. Ce film fut d’abord interdit dans un premier temps, puis diffusé après discussions. Un des événements majeur de l’histoire de la TV israélienne.
19h // Gaza , L’enfermement de Rami Lévi
2002 , 52 minutes, Arabe, Hébreu, sous titrés français
Ram Levy pénètre dans la bande de Gaza, occupée depuis la guerre d’indépendance israélienne, pour y filmer les conditions de surveillance et de répression militaires subies par les Palestiniens. Aux postes de transit et de contrôle, il observe. Donnant la parole aux pourfendeurs de l’extrême droite comme aux sionistes des colonies, le réalisateur ajoute aux témoignages des Palestiniens sa propre réflexion et interrogation sur la façon d’appréhender le conflit et sur la portée des images filmées. Un regard courageux vers le rapprochement des deux peuples.
20h30 // Football en Israël , Le conflit hors-jeu ? de Rami Lévi
2006 , 52 minutes, Version française
L’équipe de football de la ville arabe de Sahnine vient de remporter la coupe et joue en première division. Equipe mixte, entraînée par un juif, les réussites et les échecs de l’équipe bouleversent la vie de cette bourgade. Ram Loevy nous montre à travers le destin de cette équipe les aspirations à la reconnaissance et à l’égalité de la population arabe de la ville.
// Lundi 12 décembre
En présence de Simone Bitton et Azmi Bishara (sous réserve).
Azmi Bishara est un député arabe israélien du parti Balad,
ancien candidat au poste de premier ministre.
20h // Mur de Simone Bitton
2004, 100 minutes, Arabe hébreu, sous titré Français
Mur est une méditation cinématographique personnelle sur le conflit israélo-palestinien, proposée par une réalisatrice qui brouille les pistes de la haine en affirmant sa double culture juive et arabe. Dans une approche documentaire originale, le film longe le tracé de séparation qui éventre l’un des paysages les plus chargés d’histoire du monde, emprisonnant les uns et enfermant les autres. Sur le chantier aberrant du mur, les mots du quotidien et les chants du sacré, en hébreu et en arabe, résistent aux discours de la guerre et se fraient un chemin dans le fracas des foreuses et des bulldozers. Toute la beauté de cette terre et l’humanité de ses habitants sont offertes aux spectateurs comme un dernier cadeau, avant de disparaître derrière le mur.
21h 30 // Citoyen Bishara de Simone Bitton
Arabe Hébreu, sous titré français, 2001, 52 minutes
Arabe israélien : est-il au monde une situation citoyenne plus "impossible" ? Ce film dont le tournage a débuté dans les dernières semaines du "règne" de Benjamin Netanyahu et qui s’achève avec la victoire d’Ariel Sharon aux dernières élections, nous fait découvrir le plus emblématique des arabes citoyens d’Israël : le député Azmi Bishara. Docteur en philosophie, personnage brillant et provocateur, Bishara se bat pour l’égalité des citoyens arabes et pour leur reconnaissance en tant que minorité nationale au sein de l’État d’Israël. Le film le suit dans son travail parlementaire, dans ses campagnes électorales et dans sa réflexion sur la citoyenneté, les minorités nationales et la démocratie. En 1999, Bishara fut le premier citoyen arabe à briguer le poste de premier ministre d’Israël. Aux élections de 2001, il a été l’artisan principal de l’appel au boycott qui a été suivi par 85% des électeurs arabes. Jamais la peur de la paix, l’intolérance et le refus de l’autre n’avaient été aussi clairement affichés.
// Mardi 12 Décembre
En présence de Juliano Mer Khamis
20h30 // Les enfants d’Arna
de Juliano Mer Khamis et Daniel Daniel
2004, 84 minutes, Sous titré français
Youssef a commis un attentat-suicide en 2001. Ashraf a été abattu par l’armée israélienne en 2002. Alla commandait un groupe de combattants résistants jusqu’à sa mort, en 2003. Enfants, ils étaient les acteurs prometteurs de la troupe théâtrale que Juliano Mer Khamis, le réalisateur, avait fondée avec sa mère Arna dans les années 1980, dans le camp de réfugiés de Jenine. Il avait alors tourné les répétitions et les représentations. Il est retourné à Jenine en avril 2002, pour voir ce qu’étaient devenus les enfants qu’il y avait connus.
// Mercredi 13 décembre
Hommage à Anat Even
En présence de Anat Even
20h // Compromise de Anat Even
1996, 52 minutes, Hébreu, sous titré français
Après les accords d’Oslo « Roméo et Juliette » est monté a Jérusalem avec des acteurs palestiniens et israéliens. La réalisatrice nous montre les difficultés inhérentes à de ce genre d’entreprise ou l’on veux absolument pouvoir montrer les possibilités d’une coexistence.
21h // Enchaînées de Anat Even, Ada Ushpiz
60 minutes, 2002, Hébreu, sous titrés français
A Hébron, dans la rue Shuhada, la façade d’une maison est contrôlée par l’armée israélienne, et l’arrière de cette même maison dépend de l’autorité palestinienne. Trois veuves y vivent avec leurs onze enfants. A l’entrée de la maison, il y a un poste de contrôle militaire. Sur le toit, l’armée israélienne a installé un point d’observation sur la ville d’Hébron. Ces trois femmes vivent-là, piégées au milieu d’une situation tendue. Aux difficultés de la vie quotidienne pour des femmes élevant seules leurs enfants, s’ajoutent l’absurdité de cette situation, la violence rentrée, l’incompréhension, le délabrement psychologique et moral...
// Jeudi 14 décembre
En présence de d’Ebtisam Marana
19h // Ford Transit de Hany Abu-Assad
2002, 1 h 20 minutes, Arabe hébreu, sous titré français
Un docudrame sur la vie de Rajai, jeune chauffeur de taxi-camionnette palestinien. Il se démène tous les jours pour passer les barrages et postes frontières après maints détours de Jérusalem-Est à Ramallah et retour, transportant des passagers pour trois shekels le voyage. Son point de vue sur l’Intifada, l’occupation, les attaques-suicides et la vie en général se reflète dans celui de ses passagers, gens ordinaires ou connus tels la politicienne Hanan Ashrawi ou le réalisateur BZ Goldberg entre autres.
21h // Badal d’Ebtisam Marana
2005, 52 minutes, Arabe, sous titré anglais
Umm Wajih, la tante de la réalisatrice, a marié ses dix fils et filles dans des échanges “badal” : un système de mariage où un frère et une soeur d’une famille épousent la sœur et le frère d’une autre famille. Le film est tourné dans la cour d’Umm Wajih où elle habite avec ses fils et leurs familles respectives. Aujourd’hui, Umm Wajih cherche un contrat badal pour son fils aîné, Wajih, un veuf de quarante deux ans, et sa fille de vingt et un ans, Miada - une recherche de mariage très inhabituelle.
// Vendredi 15 décembre
En présence de Rami Livné
20h // Depuis que tu n’es plus là de Mohammad Bakri
Palestine 2005, 58 minutes, Arabe, sous titré français
Mohammad Bakri se rend sur la tombe de son mentor, Emile Habibi, homme politique et écrivain palestinien, pour lui raconter les événements survenus depuis sa mort. En toile de fond : les émeutes d’octobre 2000, l’Intifada palestinienne, les attentats suicides et les ripostes israéliennes.
Deux événements vont soudain bouleverser son quotidien : l\’attentat de Meron, pour lequel deux de ses neveux vont être inculpés puis condamnés pour leur implication dans l’attentat et la réalisation et la projection de son film Jenin, Jenin. Le public israélien réagit violemment à ces deux occasions. Mohammad Bakri obtiendra, avec le soutien de ses amis et au prix d\’une longue bataille juridique, que son film soit projeté, mais cette lutte ébranlera profondément ses convictions
21h // Dodo Ma Yaguidou de Ilan Yagoda
1983, 30 minutes, Hébreu, sous titré anglais
Dodo Ma Yaguidou est une fable écrite par Rami Livné en prison pour ses enfants. Il fut condamné à quatre ans de prison pour avoir rencontré un militant palestinien à l’époque ou se simple fait constituait un crime.
21h30 // Le temps des prisonniers réalisé par Shimon Dotan
2006, 90 minutes, arabe et hébreu, sous-titres français
Venu de la fiction, le réalisateur israélien Shimon Dotan nous permet de pénétrer dans les prisons israéliennes, dans cet espace particulier réservé aux détenus de haute sécurité. Tourné entre 2005 et 2006, le film révèle la prise directe de ces prisonniers avec la vie politique palestinienne, et le mode d’organisation très structuré qu’ils se sont donnés avec l’accord des autorités israéliennes.
Reproduisant avec une discipline martiale l’organisation politique palestinienne du dehors, les prisonniers consacrent leur temps à l’étude. Ils s’intéressent de près à la politique palestinienne, alors occupée aux législatives de janvier 2006, où quatorze candidats sous les barreaux seront élus. A l’intérieur, les prisonniers élisent des représentants chargés de négocier avec leurs geôliers tous les aspects de la vie quotidienne. Un dialogue israélo-palestinien est amorcé. Souvent condamnés à perpétuité, les prisonniers sont étonnamment sereins et, influencés par leur contact avec les geôliers et avec Israël par le prisme des médias, ils font généralement le constat de la nécessaire coexistence.
Enjeu au cœur de la résolution du conflit, les prisonniers incarnent une élite du nationalisme palestinien, tenue à l’abri des soubresauts de la région et observant la réalité de leur lutte avec recul.
// Samedi 16 Décembre
Partenariat avec l’académie de cinéma Sapir
En présence de Efrat Corem, lauréate du festival des films du sud 2006
De 16h30 à 19h // Courts métrages
des films des étudiants de l’académie Sapir
19h // SABA (Grandfather) A film by Amram Jacoby
Israël 2005, Hébreu, arabe sous titré français
Avraham Ézéchiel est né en Irak et a immigré en Israël en 1929. Il était un journaliste important de ’ le Bulletin de la Palestine ’ et a été un pont entre des Arabes et des Juifs . Il parle très peu. Quand il fait, sa voix résonne vraiment . Ses mots sont si précis, qu’il est dur de croire que des lèvres humaines les ont prononcés. Ce film original est le journal d’un homme de 92 ans à qui son petit fils redonne une raison de vivre.
20h // SISAI un film de David Gavro
2005,56 minutes, Hébreu, sous titré anglais
Sisai a 20 ans, Immigrant éthiopien en Israël, il vit avec sa famille adoptive - les Gavros. Le père Gavro, revient d’Ethiopie avec des nouvelles du lieu de vie du père biologique de Sisai. Embarrassé par cette nouvelle et la confrontation avenir avec son passé, Sisai ne partage pas l’excitation de sa famille d’adoption. Confus, il est absorbé par ses propres préoccupations. Sivan, sa petite amie, est enceinte. Pourtant il partira avec son frère et Gavro en Ethiopie à la recherche de ses origines.
21h // For Rachel, Thy Younger Daughter de Efrat Corem
Hébreu, sous titré anglais.
Sderot, une ville pauvre du sud d’Israël. Rachel, une jeune fille est confronté à la violence de son père et renoncement de sa mère. La violence brise peu à peu cette jeune fille.
// Dimanche 17 décembre
Hommage à Judd Neeman
En présence de Judd Neeman
Soirée présenté par Ariel Schweitzer
Ariel Schweitzer est professeur à l’Université de Tel Aviv et de Paris 8, spécialiste du cinéma israélien, il est l’auteur du livre « Le Cinéma Israélien de la Modernité »
19h // Observation of Acco de Judd Ne’eman
1975, 48 minutes, Arabe, Hébreu, sous titré Anglais
Réalisé en 1975, « Observation of Acco » est une pérégrination sublime dans la ville d’Acre qui laisse à voir toute les facettes de cette cité mixte mais aussi de la société israélienne. En voyant ce film on pense très fort à Taya Ya Didou de Mohamed Zinet.
20h // Clôture du festival
Projection surprise en présence du réalisateur
// Contacts
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