Le combat non violent exemplaire des habitants de Bi’lin contre l’occupation, contre le vol de leur terre pour y construire illégalement le mur d’annexion et des colonies de peuplement, se heurte presque chaque semaine à la violence de la répression organisée de Tel Aviv par les autorités israéliennes. Les blessés, les arrestations se comptent par dizaines. Mais cette violence ne brise pas la détermination des habitants de Bi’lin et des partisans de la justice qui les accompagnent.
Les soldats israéliens agressent régulièrement les manifestants, ils les chargent avec leurs matraques, jusque dans les maisons, ils tirent sur les manifestants des balles en caoutchouc, des bombes sonores, des gaz lacrymogènes [1] et aussi des balles réelles.
Cette fois c’est à balles réelles qu’ils ont attaqué la manifestation.
L’un des militants français de la solidarité, José , un de nos camarades de France Palestine Solidarité qui participait à cette action contre l’occupation, a été touché au bras par une balle. Transporté à l’hôpital Sheikh Zayed à Ramallah, il y a été soigné. Deux enfants du village ont également été blessés par balles, à l’épaule.
Bras cassé, plâtré, José est reparti aujourd’hui auprès des villageois palestiniens qu’il aide, avec d’autres militants de l’AFPS et d’autres organisations de solidarité, à récolter les olives en les protégeant par leur présence de la violence des colons armés et des soldats qui, de Naplouse à Hébron, tentent d’empêcher la cueillette.
A Bil’in ce vendredi les villageois exigeaient, outre l’arrêt de la construction du Mur, dans l’application du droit international qui l’a déclaré illégal, l’accès à leurs oliveraies dont l’accès leur est interdit par le Mur qui les spolie déjà de 50 % de leurs terres.
Cette violence des soldats d’occupation vise essentiellement les Palestiniens mais n’épargne ni les Internationaux, ni les Israéliens qui s’opposent à la colonisation, ni les journalistes.
Elle est honteuse et inacceptable, à l’image de la barbarie qui a cours dans la Bande de Gaza depuis 4 jours et qui a fait plus de 40 morts déjà.
Militants de l’AFPS, militants de la solidarité internationale, nous disons notre colère et notre exigence de justice.
Nous exprimons notre solidarité amicale à notre camarade qui vient de vivre dans sa chair la violence subie depuis des lustres par le peuple palestinien.
Nous saluons la lutte non violente des villageois de Bi’lin et leur détermination intacte, comme nous saluons la résistance à l’occupation coloniale israélienne du peuple palestinien dans son ensemble.
Nous exigeons la fin des opérations militaires israéliennes en Palestine occupée qui se déroulent sous l’oeil complice de la communauté internationale.
Nous exigeons la fin de l’occupation israélienne en Palestine et l’application des résolutions et du droit internationaux.
Vive la résistance du peuple palestinien !
Vive la solidarité internationale !
COMMUNIQUE DES « ANARCHISTES CONTRE LE MUR », militants israéliens présents chaque semaine à Bil’in :
Pour la deuxième semaine consécutive, les soldats israéliens ont blessé un manifestant à balles réelles à Bi’lin.
Cette semaine ça a été le tour de José, un volontaire français qui fait partie d’une délégation d’un groupe de solidarité français qui participe à la cueillette des olives, et qui a reçu une balle dans le poignet. Il a été soigné à
l’hôpital Sheikh Zaid à Ramallah.
José a été blessé, après la fin de la manifestation, par les forces israéliennes
qui se trouvaient encore dans le village.En revenant au village les manifestants ont rencontré des soldats qui faisaient face à de la résistance de la part des jeunes du village. Les soldats se sont repliés en tirant des balles en caoutchouc et des balles réelles sur les jeunes.
En plus de José, 8 personnes ont été blessées par des balles en caoutchouc et une femme s’est cassé la jambe en s’enfuyant en courant loin des soldats.
Alors que les jeunes essayaient de repousser en jetant des pierres une jeep qui pénétrait dans le village,
les soldats israéliens ont tiré à balles réelles et sont entrés dans une allée d’où des personnes observaient la scène.
Les soldats sont alors sortis de leur jeep et ont tiré sur les jeunes.
Les spectateurs étaient au coin, et José, qui filmait l’incursion, se tenait à 50 mètres des jeunes quand il a été touché.