Selon le New York Times les forces israéliennes continuent à opérer et à envoyer des patrouilles nocturnes, bien qu’elles n’aillent pas jusqu’à entrer dans les villes libanaises. La vue du drapeau israélien met les villageois en rage.
- Forces spéciales israéliennes au Liban sud le 27 août 2006
Le journal américain indique que la destruction que les forces israéliennes ont causée au sud Liban n’a fait qu’augmenter la popularité du Hezbollah, même parmi les villageois chrétiens.
L’utilisation ‘immorale’ de bombes à fragmentation par Israël au Liban pose une menace grave, selon un haut responsable des Nations unies. [1]
Par ailleurs le haut responsable des Nations unies pour l’aide a critiqué le 1 septembre l’utilisation massive par Israël de bombes à fragmentation pendant les trois derniers jours de la guerre avec le Hezbollah, qualifiant leur utilisation d’ “immorale” et il a prévenu que 100,000 mini bombes mortelles étaient encore actives dans de vastes régions du sud Liban, où elles mutilent et tuent des gens tous les jours.
Jan Egeland, le sous - Secrétaire général aux Affaires humanitaires a également annoncé qu’environ 250 000 Libanais qui avaient dû quitter leurs villages pendant le mois de combats ne peuvent pas y retourner parce que tout est dévasté ou par crainte d’être blessé par ces bombes et autres munitions non explosées.
“Ce qui est choquant et je dirais, pour moi, complètement immoral, c’est que 90 pour cent des frappes par bombes à fragmentation ont eu lieu dans les 72 dernières heures du conflit alors que nous savions qu’il y allait avoir une résolution, alors que nous savions vraiment que ça allait prendre fin.” a -t-il indiqué à des reporters à New York.
“Les bombes à fragmentation ont touché de vastes zones, beaucoup de maisons, beaucoup de terres agricoles, de nombreux magasins et endroits commerciaux et elles seront présentes parmi nous pendant de très nombreux mois, peut-être des années. Tous les jours des gens sont mutilés, blessés et tués par ces munitions et cela n’aurait pas dû se produire.”
Depuis la cessation des hostilités entre Israël et le Hezbollah, qui a pris effet le 14 août, des équipes des Nations unies aident à enlever ces mini bombes et d’autres projectiles non explosés et M. Egeland a déclaré qu’il était maintenant avéré qu’environ 85 pour cent des zones bombardées au sud Liban apportaient de "nouvelles informations choquantes."
“Nous avons identifié 359 lieux séparés de frappes par des bombes à fragmentation qui sont contaminés par 100,000 mini bombes non explosées. Les gens qui retournent chez eux sont confrontés à des problèmes énormes. A notre avis, 250 000 d’entre eux ne pourront pas réintégrer leurs maisons du tout parce qu’elles ont été détruites ou parce qu’il y a des bombes non explosées.
- 13 août 2006
En plus de ces mini bombes non explosées il y a selon M. Egeland environ 20 000 autres munitions non explosées, dont des mines, bien que la menace principale pour les réfugiés qui rentrent chez eux restent les bombes, parce qu’elles couvrent une zone très étendue.
Concernant l’assistance humanitaire pour le Liban, M. Egeland a indiqué que l’ONU et les autres organisations internationales apporteraient tout leur soutien au gouvernement alors qu’il se prépare à la nouvelle étape, la "reconstruction et la guérison" du pays, avec l’appel à apporter des millions de dollars qui sera lancé le 1 septembre à une réunion des donateurs à Stockholm.
Cependant, il a expliqué que les Nations unies demanderaient très peu d’argent supplémentaire dans cet appel humanitaire car elles ont déjà reçu des engagements à verser plus de 90 millions de dollars pour les besoins d’urgence.
M. Egeland sera présent à la réunion internationale des donateurs pour le Liban, à Stockholm.
[2].
Sur le terrain au Liban l’ assistance d’urgence de l’ONU continue à arriver aux plus nécessiteux, des camions supplémentaires quittent Beyrouth ce jour avec des provisions du Programme alimentaire mondial (WFP) et de l’UNICEF, a indiqué un porte -parole aux journalistes à New-York.
Le Haut Commissariat aux Réfugiés pour les Nations unies (UNHCR) envoie aussi des convois dans les villages autour de Nabatiyeh à partir du port de Tyr,avec des matelas, des couvertures et du matériel de cuisine. [3]