Les textes qui suivent sont rédigés par des personnes différentes, les groupes de volontaires se relayant sur place, ce qui peut entraîner parfois des répétitions, ou des effets d’échos… Nous publions tout : le lecteur saura faire son tri !
Notre premier groupe s’est retrouvé vendredi 7 oct. devant la porte de Damas à Jérusalem après une entrée un peu longue pour l’un d’entre nous à Tel Aviv. Après un petit passage à Qalandia, camp de réfugiés près de Ramallah, un « service » nous emmène à Deir Istiya (il n’y a pas de bus le vendredi).
Tout de suite, Pierre et Ronan sont frappés par l’accueil chaleureux de la famille, et les qualités de relations avec ceux qui sont déjà venus.
Samedi, la cueillette des olives s’est faite à Zawiya en face de la route israélienne qui part de Tel Aviv et va à Amman. Nous partageons le travail mais aussi les repas traditionnels avec nos hôtes. Pierre et Ronan ont porté des sacs d’olives à dos d’homme, près de l’âne charge de manière identique.
Nous avons beaucoup discuté avec les habitants sur la vie difficile de l’occupation et la politique actuelle en Palestine.
Dimanche, nous partons en bus vers Ramallah en passant par tous ces petits villages comme Marda, Skaka, et Yassouf, Salfit, ce qui fait un long trajet pour contourner la colonie israelienne d’Ariel. A Ramallah, c’étaient les 25 ans de l’Union des comités de travailleurs de l’agriculture (UAWC). Le rythme de cette conférence faite de discours, de diaporama, de danses, nous a permis de comprendre et d’apprécier ce moment. Il y a d’ abord eu les rôles de ce comité contre les usurpations de terres, les constructions des colonies, et pour l’autonomie concernant les semences. Le 2ème discours incitait les gens à développer l’agriculture et à refuser les financements américains qui ont une drôle de définition du terrorisme.
Nous sommes ensuite allés à un rassemblement pour être solidaires des prisonniers politiques palestiniens en grève de la faim depuis 14 jours, parmi lesquels Ahmed Saadat, Président du FPLP. Ils manifestent contre leur mauvaises conditions de vie, leur isolement et leurs déplacements injustifiés. Comble, les Israéliens veulent qu’ils paient les frais pour cette situation.
Aujourd’hui, lundi 10 octobre, journée de cueillettes sous une chaleur torride, avec un couple palestinien très sympathique, qui a ménagé de nombreuses pauses, et qui nous ont permis de constater que de nombreuses famille de Deir Istiya ont eu des morts en rapport avec la résistance.
Bonsoir à tous.
Wadi Qana
Le village de Deir Istiya possède une vallée fertile, au nord-ouest, qui produisait les fruits et légumes pour tout le village avant l’implantation des colonies. Peu a peu la vallée est cernée par sept colonies qui pompent l’eau de ruissellement et mais également les nappes phréatiques, raréfiant les cultures (a vrai dire il n’en reste plus grand chose) et rendent l’accès moins sûr pour les paysans du village.
Un problème semble résolu suite au protestations palestiniennes : les colonies déversaient il y a peu toutes leurs eaux usées dans la vallée. Cela semble avoir cessé !
Nous sommes donc sollicités pour accompagner un des fermiers dans sa récolte d’olives au cœur de Wadi Qana deux jours de suite. Toutes les colonies sont perchées au sommet des collines qui surplombent la vallée, les israéliens souhaiteraient s’accaparer Wadi Qana qu’ils ne s y prendraient pas autrement.
Pour autant, durant les deux jours ou nous travaillons dans les champs situés au pied des colonies, il ne se passe rien d’inquiétant mis a part deux passages furtifs de colons.
Mouna et tout le premier groupe de volontaires