Le président américain Barack Obama a de nouveau prôné dimanche la création d’un État palestinien sur la base des frontières de 1967, soulignant que des échanges de territoires redessineraient le tracé issu de la guerre "des Six Jours" [1].
« Ma définition signifie que les parties elles-mêmes, les Israéliens et les Palestiniens, négocieront des frontières différentes de celles du 4 juin 1967. C’est ce que veut dire un échange de territoires mutuellement acceptés. C’est une formule bien connue de tous ceux qui ont travaillé sur cette question depuis une génération », a-t-il expliqué lors d’un discours devant le Comité États-Unis-Israël pour les affaires publiques (AIPAC).
Selon le président, les lignes de l’État palestinien devraient tenir compte des « nouvelles réalités démographiques sur le terrain et des besoins des deux parties ».
Il y a trois jours, le chef de la Maison-Blanche avait pris position pour la première fois pour un État palestinien basé sur les lignes de démarcation de 1967, « avec des échanges sur lesquels les deux parties seraient d’accord ». Le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou avait rejeté cette idée du revers de la main.
Chaudement applaudi par les représentants du principal lobby pro-israélien des États-Unis, Barack Obama a assuré l’engagement de son pays à protéger Israël. Il a laissé entendre qu’il s’opposerait avec vigueur à toute résolution présentée à l’assemblée générale de l’ONU qui prévoirait la reconnaissance d’un État palestinien.
Il a ajouté que Washington apporterait une aide militaire plus importante à Israël qu’à un pays tiers et soutiendrait la « supériorité » de l’armée israélienne sur les forces de ses adversaires potentiels dans la région.
Le président américain a par ailleurs appelé le Hamas à « reconnaître le droit d’Israël à exister », à « rejeter la violence et à adhérer à tous les accords existants ». Selon lui, l’accord récent entre le Fatah et le Hamas pose un énorme obstacle à la paix, car on ne peut demander à Israël de négocier avec une organisation, le Hamas, qui souhaite sa destruction.