La Flottille de la Liberté 2 dont, avec « Un bateau français pour Gaza », nous sommes partie prenante, avec plus de 60 associations représentant la société civile de notre pays, inquiète le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Il vient en effet, sans la moindre gêne et avec sa morgue habituelle, de demander au secrétaire général de l’ONU d’intervenir pour empêcher sa réalisation. Ni plus, ni moins. Benjamin Netanyahu et son gouvernement extrémiste, qui refusent d’appliquer la moindre résolution de l’ONU, ont peur de cette initiative. Ils ont raison.
Cette flottille numéro deux, porteuse d’aide humanitaire, regroupant une quinzaine de bateaux d’une vingtaine de nationalités diverses, est une initiative pacifique. Elle vise à faire appliquer le droit international qui condamne le blocus de Gaza et qui appelle à des initiatives propices à lever ce siège et à apporter assistance aux Palestiniens de Gaza coupés du monde depuis plus de 5 ans (ainsi la résolution 1860 des Nations unies).
Devant l’inertie coupable de la « communauté internationale », les citoyennes et les citoyens ont pris le relais. Ils sont le droit international en action. La flottille qui est appuyée sur le droit et qui a le droit de naviguer dans les eaux internationales pour atteindre les eaux palestiniennes, doit pouvoir bénéficier instamment de la protection des autorités politiques concernées.
C’est pourquoi, en France, alors que le quai d’Orsay ne répond pas, actuellement, à la demande de protection que nous lui avons faite, alors qu’il semble accepter que des Français soient l’objet de rétorsions brutales et de la violence israélienne que laisse redouter cette initiative de Netanyahu, nous nous adressons solennellement au ministre des Affaires étrangères, M. Alain Juppé, que nous souhaitons rencontrer rapidement : allez-vous tolérer que la vie de Français soit mis en danger par un Etat qui foule aux pieds chaque jour le droit international ? Allez-vous restez sourd au message que porte cette flottille, à savoir « briser le siège de Gaza » ? Allez-vous prendre vos responsabilités afin que cette flottille puisse, sans courir le danger d’une attaque, aborder à Gaza qui est une terre palestinienne et non israélienne ?
Ce qui est illégal, ce n’est pas la flottille, c’est le blocus de Gaza ! Il faut qu’il soit levé. Il faut que le droit international soit appliqué. Il faut apporter de l’aide humanitaire aux Gazaouis.
Plus que jamais, devant l’attitude de ceux qui ont peur de cette initiative qui lève enfin le voile sur le sort réservé à Gaza, contre le droit international, nous appelons les Groupes locaux de l’AFPS à poursuivre, dans l’union la plus large, la collecte des fonds nécessaire au départ de notre « bateau français pour Gaza ».
Plus que jamais on peut vérifier que cette initiative, citoyenne et non violente, est utile et efficace. Nous ne céderons pas. C’est le blocus qui doit céder.