« Le Premier ministre (Benjamin Netanyahu) a clairement fait savoir qu’Israël ne coopérera pas et ne participera pas à une commission qui demanderait à interroger des soldats », a prévenu Nir Hefetz, porte-parole de M. Netanyahu à la radio militaire. « Israël ne ne collaborera pas et ne participera pas à tout panel qui demanderait d’interroger des soldats de Tsahal », a déclaré ce dernier lundi.
« Avant qu’Israël annonce sa participation à cette commission, nous nous sommes assurés lors de négociations intensives en coulisse que le mandat de cette commission soit équitable, responsable et ne porte pas atteinte aux intérêts vitaux et de sécurité de l’Etat d’Israël », a ajouté le porte-parole.
Ces déclarations contredisent les propos tenus lundi par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, qui a démenti l’existence d’un accord excluant que le groupe d’experts, dont les travaux doivent débuter mardi, puisse interroger des membres des commandos israéliens.
« Non, un tel accord n’a pas été conclu en coulisses », a affirmé M. Ban lors d’une conférence de presse.
Il était interrogé sur la crédibilité qu’auraient les travaux de ce groupe d’experts de quatre personnes, dont un Turc et un Israélien, s’il était empêché d’interroger les soldats israéliens [1].
Neuf Turcs avaient été tués dans les heurts avec les commandos israéliens lors de l’abordage du ferry turc Mavi Marmara, dans les eaux internationales le 31 mai, alors que le navire tentait de forcer le blocus israélien autour de la bande de Gaza contrôlée par les islamistes palestiniens du Hamas.