Voir par ailleurs une déclaration du Comité de soutien à Salah :
La claque de B. Kouchner à la famille Hamouri
Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner,
vient de se rendre une nouvelle fois au Proche-Orient. A la
fin de la semaine dernière, sous le sceau de la
« confidentialité absolue », un message verbal était transmis
directement par le Consulat général de France de Jérusalem à la
famille Hamouri précisant que le ministre la recevrait en
personne à sa demande. La date, l’heure et le lieu étaient
précisés : lundi 16 novembre à hôtel « American Colony ».
Quelques heures seulement avant la rencontre, fixée par le
ministre en fonction de son agenda établi bien à l’avance, la
famille Hamouri recevait un message par la même voie : le
ministre était empêché, le rendez-vous prévu était purement et
simplement annulé ! Comble de la désinvolture, de
l’indélicatesse ou de la provocation, comme on voudra, il était
précisé que si Madame Hamouri venait à passer à Paris le
ministre pourrait la recevoir. S’il était là bien sûr…
Pour couronner le tout, mercredi 18 novembre, la presse
israélienne faisait état, photos à l’appui, d’une autre
rencontre cette fois non annulée et non « confidentielle » du
ministre français : il avait rencontré, mardi, large sourire
aux lèvres et sous le feu des caméras, la famille de Guilad
Shalit…
Tout est dit de la politique française et de ses « dirigeants »
dans ces deux attitudes : pour la famille Hamouri c’est la
claque ; pour la famille Shalit c’est la main tendue.
Comment accepter un seul instant pareil comportement
inqualifiable ? Quel républicain, attaché aux principes
fondamentaux de notre pays, à son « identité nationale »,
pourrait accepter pareil camouflet particulièrement grossier et
violent jeté par le ministre à la face des droits de l’homme et
de l’égalité entre les citoyens ?
C’est inacceptable et inexcusable.
Nous exprimons toute notre solidarité et notre fraternité à la
famille de Salah.
Que la France défende un soldat d’un armée d’occupation capturé
sur son char les armes à la main est une chose ; qu’elle se
refuse à tout faire pour libérer un jeune, dont il est établi
qu’il n’est « que » Français qui a été condamné à 7 ans de
prison, sans le moindre fait établi constitutif d’un délit, par
un tribunal militaire d’occupation tout aussi illégal que
l’occupation elle-même en est une tout autre.