Les Palestiniens des Territoires palestiniens occupés n’ont le droit d’utiliser que 20 à 70 litres d’eau par jour. Quelque 500 000 colons consomment en moyenne 300 litres par jour et utilisent autant, sinon plus d’eau que l’ensemble de la population palestinienne de Cisjordanie (2,5 millions), alors que 200 000 Palestiniens n’ont même pas accès à l’eau courante.
Dans la bande de Gaza, la situation est pire puisque la totalité de la nappe phréatique est contaminée, impropre à la consommation , que le système d’assainissement a été de nouveau ravagé par l’offensive militaire israélienne de l’hiver dernier et qu’Israël interdit aussi bien l’importation d’eau de Cisjordanie que l’entrée du matériel pour reconstruire le système d’assainissement.
Ce rapport d’Amnesty -organisation "défenseur des droits humains universellement reconnus de tous"(AI) et qui se veut non politique-,violemment récusé par le gouvernement israélien, ne fait que mettre en évidence une réalité connue et dénoncée depuis longtemps par tous ceux qui luttent pour la reconnaissance et la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien. Il s’agit de mettre à genoux et de contrôler le peuple palestinien et de s’en approprier les ressources.
Déjà en 1941 Ben Gourion considérait qu’il faudrait que les eaux du Jourdain et du Litani soient comprises à l’intérieur des frontières de l’Etat israélien lequel, dès 1953, a commencé à accaparer l’eau du Jourdain. Avec l’occupation israélienne des territoires palestiniens, la politique de colonisation se met en place après la guerre de 1967, et impose des interdictions drastiques à la population (ordonnance militaire numéro 158 du 30 octobre 1967).
Les colonies, elles, s’installent sur les meilleures terres au-dessus des nappes phréatiques et rejettent leurs eaux usées dans les cultures et les sources palestiniennes.
Dans la Vallée du Jourdain où 95% de la terre et 98% de l’eau ont été accaparées par les colonies israéliennes, la population palestinienne est réduite à la misère ou à l’exil.
La construction illégale du réseau de murs en Cisjordanie, condamnée par la Cour internationale de justice (CIJ), vise aussi, pour Israël, à pérenniser la confiscation des sources aquifères palestiniennes.
L’eau est un instrument de punition, de discrimination, d’expropriation, de nettoyage ethnique. Les restrictions imposées par Israël sont un obstacle au développement économique et privent les Palestiniens du droit de vivre une vie normale, notamment « de disposer d’une nourriture, de logements et de soins suffisants, » (Donatella Rovera auteur du rapport d’Amnesty international).
La France, l’UE, l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité de l’ONU ne peuvent impunément laisser assoiffer le peuple palestinien ni tolérer plus longtemps ce vol de ressources vitales palestiniennes par la puissance occupante.
Il faut faire pression sur les autorités israéliennes. Pour ce qui est de l’AFPS :
nous exigeons que la France agisse pour la suspension de l’accord d’association Union européenne-Israël jusqu’au respect par Israël du droit international
nous nous inscrivons pleinement dans la campagne BDS (boycott, désinvestissement, sanctions),
nous appelons à participer à la marche de la liberté qui se déroulera le 1er janvier 2010 à Gaza pour exiger la levée du blocus de Gaza ;