Le président Shimon Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu ont dû monter au créneau et dénoncer une discrimination honteuse. Le ministère israélien de l’Education a dû négocier jusque tard hier dans la nuit. Tout cela pour contraindre trois écoles orthodoxes juives près de Tel Aviv d’intégrer ce mardi des élèves d’origine éthiopienne.
Cette rentrée 2009-2010 a fait aussi grincer des dents des responsables arabes israéliens. Le projet du nouveau ministère de l’Education, de supprimer des livres scolaires, toute référence à la Nakba, inquiètent les responsables communautaires qui menacent de révolte. Les écoles font aussi parfois défaut en cette rentrée. A Jérusalem-Est, il manque cette année 1 000 salles de classes.
D’après l’organisation Ir Amim et l’Association des Droits Civils en Israël, le manque d’infrastructures publiques obligent 30 000 enfants à étudier dans le privé, alors que leurs parents n’en ont pas forcément les moyens. Et plus de 5 000 enfants ne sont inscris nul part et n’iront pas à l’école.
D’après le quotidien Haaretz, quand l’Etat israélien dépense plus de 430 euros pour un élève d’école primaire à Jérusalem-Ouest, il débourse à peine plus de 100 euros pour un même élève vivant dans la partie orientale et majoritairement arabe de la ville.