La PPS indique que le prisonnier Nael Al Barghouthi evient d’entamer sa 33ème année de détention alors qu’onze autres prisonniers ont passé plus de 25 ans en prison [1].
La PPS rapporte que 76 détenus sont condamnés à la prison à vie, que 87 femmes sont encore détenues et que 630 détenus sont emprisonnés en détention administrative, sans accusation ou procès.
Selon Abdullah Al Zaghari, responsable de la PPS à Bethléem 1045 Palestiniens du district de Bethléem sont emprisonnés par Israël, dont 320 ont été condamnés par des tribunaux israéliens courts, 65 sont en détention administrative, 5 sont des femmes, et 651 sont toujours en attente de jugement.
Al Zaghari ajoute qu’Israël a intensifié les violations et les restrictions des droits des détenus après l’échec d’un échange de prisonniers. Ils ont placé des dizaines de prisonniers à l isolement et ont en outre imposé des amendes élevées à des dizaines d’autres. Israël a également privé les prisonniers de leur droit aux visites comme pour les punir de l’échec de l’échange. Parmi les autres violations des droits des détenus, les fouilles des cellules [2] et l’interdiction de soins médicaux élémentaires pour des prisonniers malades ou blessés [3].
La PPS indique aussi qu’ Israël retient toujours les corps de 20 Palestiniens qui sont morts lors d’attaques contre des cibles israéliennes ou d’ attentats- suicide.
Abdul-Nasser Farwana, chercheur palestinien spécialiste des affaires des prisonniers, affirme qu’Israël retient toujours les corps de centaines de Palestiniens morts lors d’attaques contre Israël depuis 1967. Il déclare que les corps des prisonniers non rendus sont placés dans des morgues israéliennes ou des cimetières connus sous le nom de Cimetières des numéros car les tombes ne portent pas de noms, seulement des numéros .
D’après la PPS 72 prisonniers palestiniens sont morts dans les prisons israéliennes depuis le début de la deuxième Intifada qui commença à la fin septembre 2000, et le nombre total des prisonniers qui sont morts dans les geôles israéliennes se montant à 195.
3 prisonniers au moins sont morts sous la torture [4] , 17 par négligence médicale. 51 furent tués par balle après leur capture et un prisonnier a été abattu dans le camp de détention du Negev.
Pendant la deuxième Intifada, les soldats israéliens ont kidnappé 750 femmes, dont 87 sont toujours emprisonnées, et ont en outre kidnappé plus de 7500 enfants dont près de 300 sont toujours en prison.
Quatre prisonnières ont accouché derrière les barreaux, et l’armée israélienne a arrêté des dizaines de mères, d’épouses ou de parentes de combattants recherchés afin de faire pression sur les résistants pour qu’ils se rendent.
Alors que les Palestiniens se préparaient à marquer le 17 avril, la journée des Prisonniers palestiniens, la PPS annoncé toute une série d’activités afin d’exprimer la solidarité aux prisonniers [5].
Cela comprend des manifestations de rue, des interviews et des programmes sur les prisonniers sur les radios et télévisions locales des conférences dans les écoles et autres lieux d’éducation ainsi que d’autres activités populaires.
Une radio pour les prisonniers palestiniens
C’est un acte de résistance sans précédent des prisonniers politiques palestiniens avec le lancement de l’émission "La voix des prisonniers". Cette émission de radio racontera le quotidien de la vie carcérale dans « toutes les prisons israéliennes et les centres de détention ", disent les organisateurs.
Pour Ra’fat Hamduna, Directeur du Centre d’étude des prisonniers, il s’agit de la « réalisation d’une initiative sans précédent." Il a expliqué lundi que l’émission permettra l’exercice de certains droits des 11.000 prisonniers politiques palestiniens détenus par l’administration israélienne.
"Le son viendra comme remplacer les visites, qui sont empêchées pour l’ensemble des détenus palestiniens de la bande de Gaza et une partie de ceux de Cisjordanie pour des raisons de sécurité et autres prétextes futiles."
« C’est un défi au gouvernement d’Israël et à sa politique envers les détenus dans les prisons’’ ajoute Hamdouna. « Par la voix des prisonniers, il y aura un lien entre eux et leurs familles. La "Voix des détenus" permettra d’exposer les violations qui sont contraires à la démocratie, aux droits de l’Homme et aux conventions internationales. "
Hamduna pense que les émissions de radio pourront également contribuer à l’unité du peuple palestinien, en particulier sur la question des prisonniers qui ‘’doit faire l’objet d’un consensus national.’’
Les prisonniers politiques palestiniens, les syndicats et les organisations de défense des droits de l’homme sont à l’origine du projet a souligné Saleh Al Masri, le manager de la Radio au PNN. Ce lundi est le début officiel de la radio. « Nous sommes nouveaux et nous diffusons 24 heures sur 24"
Le studio qui diffuse l’émission, via les mobiles, est situé dans la bande de Gaza. « C’est pour que les gens puissent entendre la voix de leurs enfants. Il émettra également à Jérusalem, Al Aqsa et en Cisjordanie ", a déclaré Al Masri au PNN cet après-midi.
Le Jihad islamique, le directeur de la Radio de Jérusalem, Al-Masri et Hamduna sont parmi ceux qui ont lancé l’idée de diffuser la parole de prisonniers à un large public.
Al Masri a souligné que « Les prisonniers examineront toutes les préoccupations des détenus, leur sécurité, leurs impressions et points de vue politique’’. Ils donneront également des ‘’nouvelles aux proches."
Hamduna rappelle que la détention d’environ 11 000 prisonniers par Israël est illégale et contraire aux conventions internationales.
Rabah Marzuk, ingénieur et directeur exécutif de la radio Al Qods, a appelé les pays arabes et les institutions internationales à s’appuyer sur la radio pour défendre la cause humanitaire des prisonniers et de la Palestine en général. [6]