Alors que le Président de la République a pris le soin de recevoir toutes les familles de Français et de Françaises « en difficulté » à l’étranger afin de leur apporter soutien et aide, et ceci « quoi qu’ils aient fait », il se refuse de recevoir la famille de Salah Hamouri ou bien les amis parlementaires solidaires de ce jeune Français.
Plus encore, il n’a en aucun cas agi de manière déterminée pour obtenir auprès des autorités israéliennes, en utilisant tous les moyens disponibles, la libération de notre jeune compatriote.
Notre protestation s’adresse aussi au ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui n’a réservé que quelques minutes d’entretien aux parents de Salah Hamouri au Consulat général de France à Jérusalem. Elle s’adresse également à la secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, Rama Yade, dont l’inefficacité manifeste est égale à l’inexistante crédibilité de l’Ambassadeur français aux Droits de l’Homme, François Zimeray.
Cet ensemble de comportements souligne que les autorités françaises, toutes confondues, ont décidé de refuser d’apporter le soutien qu’ils ont accordé pour tous les autres à notre jeune compatriote qui aura 24 ans le 25 avril prochain. Lourde est leur responsabilité.
Salah Hamouri, nous tenons à le redire hautement, n’est accusé d’aucun acte concret ni d’aucune accusation établie sur des faits tangibles et prouvés tandis qu’il a été l’objet d’un chantage ignoble du tribunal militaire de la « Force occupante » installé à Ofer, en Cisjordanie. Chacun sait bien, qui est en situation de responsabilité, que Salah a été contraint de s’accuser faussement d’intentions non réalisées sous peine de se voir condamner à une peine de prison beaucoup plus lourde encore que celle décidée, soit 7 ans d’incarcération ferme.
Le Conseil national de l’AFPS tient à manifester une nouvelle fois sa solidarité totale à Salah Hamouri et à sa famille dans ces épreuves douloureuses et amères.
Il a décidé que Salah Hamouri serait officiellement « invité d’honneur » de son prochain congrès national qui se tiendra en mai prochain.
Le Conseil national tient à réitérer la demande que la famille de Salah Hamouri soit reçue à l’Elysée et que son cas soit entendu et soutenu avec la même vigueur que tous les autres.
Salah Hamouri, dont le cas est passé sous silence par les médias audiovisuels, est une victime de l’occupation israélienne comme le sont avec lui 11.000 autres prisonniers palestiniens. Mais Salah Hamouri est aussi français. Et un Français vaut un autre Français.
Le Conseil national de l’AFPS tient à réaffirmer que la défense des droits de l’Homme et des libertés est universelle ou bien n’est pas. Il tient à redire que l’Etat d’Israël ne saurait être exonéré, en aucun cas et sous aucun motif, de sa politique d’occupation et des conséquences qu’elle entraîne.
Salah Hamouri est non pas coupable mais victime de cette politique israélienne d’occupation condamnée formellement par l’ONU.
Salah Hamouri doit recouvrer au plus vite la liberté.
Il revient aux autorités françaises de sortir de leur inacceptable et dangereuse politique du « deux poids, deux mesures » qui se manifeste encore clairement en cette circonstance particulière. Il leur revient d’exiger fermement sa libération auprès des autorités israéliennes.
Liberté pour Salah Hamouri, notre compatriote !
4 ans de prison – 4 ans de trop – ça suffit !