L’armée israélienne poursuit ses attaques dans la bande de Gaza, où son aviation a pris pour cible une quarantaine d’objectifs du Hamas aux premières heures de samedi 10 décembre. L’opération "Plomb durci" est entrée dans sa troisième semaine, en dépit des appels internationaux au cessez-le-feu. L’armée israélienne a également prévenu les habitants de Gaza que ses opérations militaires pourraient encore se renforcer à travers des milliers de tracts largués sur le territoire palestinien. Les tracts mettaient en garde les habitants contre une prochaine "escalade des opérations contre les tunnels, les dépôts d’armes, et les terroristes". "L’IDF [armée israélienne] ne travaille pas contre le peuple de Gaza mais contre le Hamas. Restez en sécurité en suivant nos ordres", expliquaient, en arabe, les papiers, selon l’Associated Press. Le même message a été envoyé par texto sur les téléphones portables d’habitants de Gaza.
Les médecins palestiniens ont avancé, samedi, un nouveau bilan avoisinant les 854 morts, dont 270 enfants [2]. Côté israélien, dix soldats ont été tués, ainsi que trois civils victimes de tirs de roquettes. L’armée israélienne indique que 15 militants du Hamas ont péri dans les frappes de samedi, qui ont visé des bases de tir de roquettes, des tunnels servant à l’acheminement d’armes et des caches d’armes. L’attaque la plus meurtrière a eu lieu dans le nord de la bande de Gaza, à Jabaliya, où huit membres d’une même famille, dont un enfant de 12 ans, ont péri sous les bombes, selon des sources médicales palestiniennes. Un porte-parole militaire israélien a toutefois démenti toute implication de l’armée.
Vendredi, les islamistes du Hamas avaient tiré au moins 30 roquettes en direction du territoire israélien. Samedi, on signalait le tir de plusieurs dizaines de projectiles, dont l’un a fait deux blessés dans la ville israélienne d’Ashkelon. Par ailleurs, au moins deux obus israéliens se sont abattus dans le nord du territoire, immédiatement après le début de la trêve quotidienne de trois heures, rapportent des habitants cités par l’agence Reuters.
Difficiles négociations entre tous les acteurs(...)