Le département d’Etat américain a critiqué mardi le projet d’Israël d’implanter 560 nouveaux logements dans une colonie de Cisjordanie, qui serait une « nouvelle étape » dans une politique « systématique » d’expansion des colonies.
Si ce projet était mené à bien, ce « serait la dernière étape en date de ce qui semble être un processus systématique d’expropriation de terrains, d’expansion de colonies, et de légalisation » d’implantations illégales en Cisjordanie, a déclaré John Kirby, porte-parole du département d’Etat, dans un point presse.
Ce processus « affaiblit les chances pour une solution (de paix) à deux Etats », a-t-il déclaré.
« Nous nous opposons à ces mesures, dont nous pensons qu’elles sont contre-productives pour la paix en général », a-t-il dit.
570 000 colons en Cisjordanie et à Jérusalem-Est
Israël a approuvé 560 nouveaux logements dans une colonie de Cisjordanie, une décision qui risque d’exacerber encore le climat de tension à la suite d’une série d’attaques palestiniennes.
Ces constructions doivent voir le jour dans la colonie de Maale Adoumim, à l’est de Jérusalem, qui a été créée en 1975 et compte aujourd’hui plus de 37.000 habitants.
Quelque 570000 colons vivent actuellement en Cisjordanie et à Jérusalem-Est — dont les Palestiniens espèrent faire la capitale d’un futur Etat.
La communauté internationale considère comme illégale au regard du droit international la colonisation, c’est-à-dire la construction d’habitations civiles israéliennes sur les territoires palestiniens occupés ou annexés depuis 1967.