Le groupe d’investissement US Oaktree Capital Management Ltd vient d’annoncer officiellement la conclusion de son rachat de toutes les activités eau, déchets, énergie de Veolia Transdev en Israël, y compris la gestion de la décharge illégale de Tovlan dans la vallée du Jourdain et du système de traitement des eaux usées de la colonie de Mod’in Illit.
La société française avait déjà revendu en septembre 2013 sa compagnie de transport par bus Connex qui desservait en particulier les colonies au nord-ouest de Jérusalem.
Veolia à travers Transdev dont il est actionnaire, reste cependant englué dans ses activités de transport à Jérusalem où elle détient 50% de l’opérateur du tramway, Connex Jérusalem, et 2,5% de CityPass qui en est propriétaire. Il est de sa responsabilité de s’en débarrasser. L’État français, qui par la Caisse des Dépôts et Consignations est également actionnaire de Transdev, ne doit pas non plus tolérer cette complicité avec l’occupation israélienne. Et Veolia Environnement, comme Transdev, doivent clairement renoncer à toute coopération avec leurs anciennes filiales qui opèrent à Jérusalem Est ou dans les colonies israéliennes en Cisjordanie, comme l’a fait Alstom en se retirant de CityPass en juin 2013. En effet, comme le rappelle le récent rapport des Chefs de mission de l’UE à Jérusalem et à Ramallah, « Plusieurs projets d’infrastructures / de transport servent à renforcer le contrôle israélien sur Jérusalem-Est ».
Nous ne pouvons que nous féliciter de ce désengagement de Veolia qui doit beaucoup à la longue bataille judiciaire que l’AFPS et l’OLP ont menée contre la participation de ces entreprises françaises au tramway colonial de Jérusalem. Bien que nos poursuites n’aient pas permis d’obtenir une victoire judiciaire, ces 8 années de procédure et la vaste campagne internationale que ce procès a déclenchée ont eu raison de la volonté affirmée de Veolia Environnement de faire d’Israël un terrain privilégié de développement. Que tous les acteurs de cette campagne, militants, juristes et élus, comme ceux qui y ont financièrement contribué, personnes physiques et Ombudsman Association for Palestine (OAP), en soient ici remerciés. C’est une vraie victoire de la campagne pour le « Désinvestissement ».
Puisse cet exemple décourager les entreprises françaises d’investir désormais dans les colonies israéliennes et l’Etat français les en dissuader. Le retrait récent de Safege et de Poma du projet de téléphérique de Jérusalem en est un premier exemple très prometteur.
Le Bureau national