Le Président Mahmoud Abbas a demandé hier, dans son discours prononcé devant l’Assemblée Générale de l’ONU en sa qualité de président de l’OLP, le statut d’État non-membre pour la Palestine.
Le Président palestinien a tenu à préciser que ce statut ne sera qu’une étape vers une adhésion pleine et entière de la Palestine en tant que 194ème membre de l’organisation.
Elle ne se substitue pas à celle faite l’année dernière et qui avait rencontré un véto américain et une honteuse proposition française d’ « état non membre sans aucun droit ». N. Sarkozy avait en effet conditionné cette « offre » à la non saisine par les Palestiniens de la Cour Internationale de Justice.
Ce statut, s’il ne règle rien quant aux réalités du terrain, permettra néanmoins de changer considérablement les règles. Les territoires palestiniens pourront moins que jamais être considérés, comme le voudrait Israël en toute illégalité, comme territoires disputés mais bel et bien comme état de l’ONU occupé par un autre état membre de l’ONU. Les conventions internationales concerneront enfin la Palestine et l’impunité accordée à Israël par les puissances occidentales se heurtera, avec encore plus de force, aux exigences du droit international.
La France doit d’urgence prendre ses responsabilités pour résoudre ce problème qui mine la paix et la stabilité du monde. Elle doit joindre des actes à ses paroles en reconnaissant la Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale et le règlement de la question des réfugiés basée sur la résolution 194 de l’ONU.
François Hollande a promis la reconnaissance internationale de la Palestine et vient d’affirmer à l’ONU que le « statu quo que nous connaissons n’est pas une réponse. C’est une impasse... ». Qu’attend-il alors pour apporter un soutien politique aux Palestiniens en quête de leurs droits légitimes depuis des décennies ?
La France ne peut continuer de demander aux Palestiniens de négocier éternellement sans fixer les termes de référence : ceux du droit et de la légalité internationale, et sans jamais faire pression sur Israël. Pendant ce temps, sur le terrain Israël s’emploie par sa politique de colonisation et de négation de l’autre, à rendre inapplicable la solution à deux états, la seule qui fait l’unanimité de la communauté internationale.
Le Bureau national