« Revenez demain dans la matinée, peut-être que vous aurez de la chance », conseille un employé de ce magasin de gaz installé en périphérie de Ramallah. Depuis le début de la semaine, c’est le même refrain.
La pénurie de gaz qui frappe les Territoires palestiniens inquiète Marina Rafeidi. Cette mère de famille palestinienne repart avec sa bouteille vide sous le bras. « Je suis venue jusqu’ici parce que j’ai besoin de gaz. Ça fait trois jours de suite que je viens, mais ils disent qu’ils n’ont pas de gaz. On l’utilise pour le chauffage. On n’a pas de chauffage central chez nous. Je reviendrais demain, mais je ne suis même pas sûr qu’ils en auront », se lamente-t-elle.
Abu Rafa, le gérant de ce magasin de gaz, explique que le précieux combustible vient d’Israël. Selon l’Autorité palestinienne, au lieu des 950 tonnes de gaz nécessaire à la Cisjordanie, à peine la moitié est livrée.
En cause, assure Israël, le mauvais temps qui empêche le transport depuis le port d’Ashdod. « On reçoit du gaz, mais pas assez pour couvrir les besoins de la population, explique-t-il. Aujourd’hui, on a reçu 20 tonnes. Il nous faudrait le double au moins pour que tout le monde puisse en avoir. Tous les jours, les clients viennent nous voir, mais tout se vend en deux heures. C’est le cas partout en Cisjordanie. »
L’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, alerte sur les conséquences terribles que pourrait avoir la vague de froid, notamment à Gaza si une solution n’est pas rapidement trouvée.