Environ 2 000 personnes ont été évacuées du camp palestinien de Yarmouk, dans le sud de Damas, à la suite de l’avancée des djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI), a affirmé dimanche 5 avril un responsable de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Quelque 400 familles « ont pu quitter vendredi et samedi le camp à partir de deux routes sécurisées vers le quartier limitrophe de Zahira, tenu par l’armée syrienne, où des abris ont été installés », a expliqué Anouar Abdel Hadi à l’Agence France-Presse. Selon lui, 25 blessés ont été transportés vers l’hôpital national de Damas et vers l’hôpital Jaffa à Mazzé.
L’EI a lancé mercredi une offensive sur le camp, à partir du quartier limitrophe d’Hajar Aswad, avec l’aide des djihadistes du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaida, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’EI contrôle le centre, le sud et l’ouest du camp, tandis que les forces palestiniennes d’Aknaf Beit Al-Maqdess, proches du mouvement islamiste Hamas, sont présentes dans le nord et l’est, selon le responsable de l’OLP.
Le camp de réfugiés palestiniens, qui compte encore quelque 18 000 habitants et est situé à environ 7 km du centre de la capitale syrienne, est assiégé depuis plus d’un an par l’armée. Au moins 26 personnes sont mortes dans les violences depuis mercredi, selon l’OSDH, qui précise que cela incluait les civils, les djihadistes de l’EI et les combattants palestiniens.
Par ailleurs, selon l’OSDH, l’aviation syrienne a largué 13 barils explosifs sur le camp dans la nuit de samedi à dimanche et les combats se poursuivent.