Depuis plusieurs semaines des allégations mensongères sont apparues au sujet des subventions reçues par l’AFPS et d’autres organisations qui mènent des actions de solidarité avec la Palestine. Nous avions choisi dans un premier temps de ne pas répondre à ces critiques détestables et dérisoires, initiées par le site JSS News sur la base d’informations véhiculées par NGO Monitor, une organisation israélienne de « surveillance des ONG ».
Les critiques ont d’abord visé le gouvernement français au motif que « la France sabote sa propre politique au Proche Orient » en apportant son concours financier au CCFD, à la Plateforme des ONG pour la Palestine, et à l’AFPS. JSS News titrait ainsi « AFPS, une association antisémite subventionnée par la France à hauteur de 140 000€ », assorti d’un florilège d’extraits d’articles publiés sur le site AFPS à l’appui de ces critiques d’un niveau affligeant.
D’autres critiques plus récentes, et tout aussi malveillantes, se sont appuyées sur le fait que l’AFPS recevrait des subventions, pour y trouver l’explication des positions politiques prises par celle-ci ; considérant que nous n’aurions pas notre liberté de parole.
Une mise au point s’impose donc.
Le fonctionnement de l’AFPS repose uniquement sur les cotisations de ses 4400 adhérents, ainsi que des soutiens ponctuels que ceux ci ou leurs amis apportent à l’occasion de souscriptions spécifiques. L’AFPS ne reçoit strictement aucune subvention externe, publique ou privée pour son fonctionnement courant.
Parce que cela est un de ses objectifs, l’AFPS mène en propre ou contribue à des projets en Palestine, avec des partenaires palestiniens. Ces projets ont pour objet de soutenir les populations palestiniennes qui font face quotidiennement à l’occupation et la colonisation, mais aussi de faire connaître, en France, la réalité palestinienne, l’occupation et la colonisation, et l’ensemble des pratiques contraires au droit. C’est pour cela que nombre de ces projets sont soutenus avec le concours des collectivités locales et territoriales françaises qui apportent alors une contribution financière, soit directement, soit à travers la centaine de groupes de l’AFPS présents sur tout le territoire. A titre d’exemple, un projet soutenu par plusieurs de nos groupes locaux porte sur l’équipement d’une coopérative de fabrication de jus de raisin près d’Hébron et bénéficie de subventions de plusieurs collectivités territoriales qui transitent par notre association et sont intégralement reversées à la coopérative palestinienne. De la même façon l’AFD apporte son concours à des projets de développement conduits par l’AFPS, qui rentrent dans le cadre de ses orientations : c’est notamment la mise en œuvre d’une filière de production/commercialisation de l’huile d’olive, et l’économie des palmiers dattiers dans la vallée du Jourdain (c’est ce dernier projet qui bénéficie d’une subvention de 140 000€ sur 3 années).
Notons enfin les contributions apportées par quelques parlementaires, sur leur réserve parlementaire, pour la tenue de colloques au Sénat sur cette question ou le financement de missions en Israël et Palestine.
N’en déplaise à nos détracteurs, le financement de ces projets avec des partenaires n’a strictement aucun impact sur les orientations et la parole de l’AFPS, qui garde donc sa totale indépendance, et qui poursuivra ses actions de solidarité, en France comme en Palestine, avec l’appui de ses partenaires qui connaissent bien ses engagements et lui accordent leur confiance.
Le Bureau National