Deux Palestiniens ont été tués vendredi 22 décembre par des tirs de soldats israéliens dans la bande de Gaza, alors qu’ils manifestaient avec plusieurs centaines d’autres Palestiniens contre la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël.
Zakaria Al-Kafarneh, 24 ans, et Mohammed Mohaysen, 29 ans, ont été atteints à la poitrine par des balles israéliennes. Ils sont morts lors de heurts distincts dans le nord et l’est du territoire, le long de la barrière de sécurité israélienne, a fait savoir le ministère de la santé de Gaza.
Depuis l’annonce de la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, des heurts quasi quotidiens éclatent dans les territoires palestiniens.
Depuis son annonce, le 6 décembre, la décision américaine a provoqué des heurts quasi quotidiens dans les territoires palestiniens. Le Hamas, qui avait exhorté à une « nouvelle intifada » aussitôt après l’allocution du président américain, avait appelé à faire de chaque vendredi une « journée de rage ».
Selon le ministère palestinien, 94 autres manifestants ont été blessés, dont trois grièvement, lors de ces heurts auxquels ont pris part des centaines de personnes, lançant des pierres en direction des soldats postés de l’autre côté de la barrière en différents points du territoire.
Des centaines de Palestiniens se sont également heurtés aux forces israéliennes dans ou près de grandes villes de Cisjordanie occupée, séparée de Gaza par le territoire israélien.
Dix Palestiniens tués en décembre
Un appel qui avait engendré, vendredi dernier, d’importantes manifestations dans la bande de Gaza, durant lesquelles quatre Palestiniens ont été tués. Depuis le début des violences provoquées par l’annonce de Donald Trump, dix Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes.
Deux des Palestiniens tués depuis le 6 décembre l’ont été par des frappes israéliennes en représailles à des tirs de roquette de la bande de Gaza. Les autres ont trouvé la mort dans des affrontements avec les forces israéliennes, dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie occupée.
La reconnaissance américaine a aussi suscité des manifestations dans le monde musulman et arabe. Des centaines de Jordaniens ont manifesté vendredi devant l’ambassade des Etats-Unis à Amman, protégée par d’importantes mesures de sécurité. Ils portaient des pancartes déclarant « Jérusalem capitale éternelle de la Palestine », et ont scandé des slogans hostiles au président Donald Trump.