Ils protestent contre le Mur d’apartheid et d’annexion que les autorités israéliennes construisent en Cisjordanie.
Mur raciste, il a pour objectif, sous couvert sécuritaire, l’annexion des terres et de l’eau palestiniennes, la spoliation des biens, l’enfermement des communautés palestiniennes, l’exode imposé de facto à des populations privées de leurs moyens de subsistance et de l’accès à leur lieux de vie.
Elément majeur du plan Sharon de séparation, il vise à empêcher toute possibilité qu’un état palestinien viable tel que prévu par le droit et les accords internationaux, voit enfin le jour. Sharon, son gouvernement et ses généraux veulent en finir avec les droits nationaux du peuple palestinien.
C’est à Jérusalem, symbole central des revendications palestiniennes, que le Mur va maintenant s’élever, coupant les Palestiniens de l’accès à leur ville, et la séparant de la Cisjordanie.
A al Ram, un quartier au nord de Jérusalem, le Mur va séparer les Palestiniens d’avec les…Palestiniens. Comme à Abu Dis. Aucun Israélien à « protéger » ici. Comme au sud-est de la ville, le mur à Al Ram a pour cible des populations civiles à isoler et asphyxier pour leur faire quitter leur terre, et la vie palestinienne à effacer.
C’est dans cet endroit symbolique où les bulldozers ont préparé le terrain pour l’érection du Mur que les 12 grévistes de la faim font entendre leur protestation et leur exigence du droit.
Jusqu’au 9 juillet au moins, où la Cour Internationale de Justice doit rendre à La Haye son avis consultatif sur la légalité du Mur, alors qu’ en Israël même la Cour Suprême vient de rendre un jugement exigeant des modifications du tracé et la destruction d’une portion du Mur , les défenseurs du droit vont poursuivre leur action, rejoints bientôt par d’autres militants pour la justice et la paix.
L’AFPS apporte sa solidarité aux 12 et se joint à eux pour exiger :
l’arrêt et le démantèlement du mur d’apartheid et d’annexion,
l’arrêt immédiat de la colonisation,
la fin de l’occupation israélienne en Palestine.