L’annonce a été faite par Abdallah al-Rabiah qui dirige le centre Roi Salmane pour l’aide humanitaire, lors d’une conférence de presse en présence du chef de l’agence onusienne Unrwa, Pierre Krähenbühl.
Réduction du déficit
Cette contribution avait été annoncée le 19 novembre par Pierre Krähenbühl lui-même qui avait précisé que l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït et le Qatar avaient pris l’engagement chacun de faire don de 50 millions de dollars à son agence.
Il avait alors indiqué que l’Unrwa était parvenue à réduire son déficit budgétaire de plusieurs dizaines de millions d’euros grâce aux contributions de l’Union européenne et d’Etats du Golfe et, ce, malgré l’arrêt des financements américains.
Au début de l’année 2018, l’Unrwa avait accusé un déficit de 446 millions de dollars (390 millions d’euros), avait-il indiqué. "Après tous les efforts, toute la mobilisation pendant l’année (...), nous avons réduit le déficit (...) à 21 millions de dollars" (18 millions d’euros), avait indiqué Pierre Krähenbühl.
Les Etats-Unis, traditionnellement le plus gros contributeur de l’Unrwa, à hauteur de 300 millions de dollars, a annoncé en août arrêter tous ses financements.
Ils ont en outre décidé d’annuler plus de 200 millions de dollars d’aide destinée à la Cisjordanie occupée et à la bande de Gaza, soit près de la totalité des fonds initialement prévus pour les Palestiniens pour l’année fiscale 2018.
L’Unrwa fournit de l’aide aux Palestiniens qui ont été chassés de chez eux ou qui ont fui lors de la guerre de 1948, à la création d’Israël, ainsi qu’a leurs descendants.
Israël et les Etats-Unis s’opposent au fait que les Palestiniens puissent transmettre le statut de réfugié à leurs enfants, souhaitant réduire le nombre de personnes bénéficiant d’une aide de l’Unrwa, ce que les Palestiniens dénoncent comme une violation de leurs droits.