À l’invitation de la mairie de Thoard, de l’AFPS 04 et de la Confédération Paysanne du 04, Fayez Al Taneeb a été reçu le 28 et le 29 nov. dans les Alpes de Haute Provence
Le 28, la réception, après un accueil chaleureux de Fayez Al Taneeb en présence de plusieurs élu.e.s, (Denis Baille maire de Thoard, Gerard Paul maire des Mées, une représentante de la mairie de Digne et une représentante du conseil départemental) a été l’occasion, de rappeler l’importance de maintenir le dynamisme du collectif « Palestine 04 l’urgence de la paix et du droit » dont la Confédération paysanne 04 et l’AFPS 04 sont membres , de même que la poursuite des actions de l’association de coopération décentralisée Provence-Palestine, dont les mairies des Mées et de Thoard font partie
Les différents intervenants ont souligné à l’adresse des élu.e.s que si la Palestine peut sembler un combat lointain, il s’agit de justice et de droit de l’homme qui nous engagent partout ,les Palestiniens et la Palestine comptent sur les élu.e.s pour faire respecter ces valeurs . Nous sommes en Provence, pays de la méditerranée, et comme une plaque l’indique à Digne, « de la Palestine aux Alpes de Haute Provence nous avons une culture commune, celle dont l’olivier est le symbole ».
Et surtout que nous espérons de leur part :
- Soutien moral de nos actions.
- Soutien financier pour poursuivre nos projets de solidarité en Palestine
- Soutien par des actes, dans leurs collectivités.
La suite de la soirée à permis à Fayez de nous parler de la situation en Palestine et de la sienne en tant qu’agriculteur plus précisément.
Il a pu témoigner de l’injustice et de l’humiliation que lui et sa famille subissent quotidiennement. Son exploitation maraîchère est prise en tenailles entre le mur israélien de l’apartheid de 10 mètres de haut et une usine chimique « type Seveso »,
extrêmement polluante, déplacée d’Israël sur les terres palestiniennes après que les Israéliens aient imposé son transfert. Fayez raconte que les vents d’ouest soufflant 320 jours par an, rabattent les fumées toxiques vers la Palestine et que lorsque, pendant 40 jours, les vents tournent vers Israël, la production est alors arrêtée.
Malgré la destruction de ses serres par l’armée israélienne, l’interdiction d’accéder à ses terres pendant plusieurs années pour cause de sécurité, Fayez n’a jamais cessé de cultiver sa terre, au péril de sa vie. C’est un message d’espoir qu’il est venu délivrer en démontrant au public particulièrement ému, sa volonté de cultiver sa ferme en permaculture, d’innover pour aller vers l’autosuffisance en construisant un métaniseur artisanal pour produire du biogaz et des fertilisants, de conserver et diversifier ses propres semences et d’expérimenter un projet de pisciculture, avec l’objectif de ne plus être dépendant des produits venant d’Israël ou des multinationales de l’agro-alimentaire
Le débat s’est poursuivi jusque tard dans la soirée avec la 40 aine de présent.e.s.
Le 29 a été l’occasion pour Fayez, accompagné d’une petite délégation, dont une représentante de la CP 04, de visiter 2 exploitations un élevage d ovins et une arboriculture miellerie pour des contacts plus approfondis et fraternels.