Lors de sa réunion de juillet 2012, le Conseil d’Association UE-Israël a recommandé un rehaussement des relations dans 60 activités et 15 domaines spécifiques. Le Comité d’Association a, par ailleurs, identifié plus de 20 domaines présentant un potentiel de coopération future. Nous avons traduit les Points 2 (en partie) et 3 (en totalité) de la Déclaration publiée par l’UE le 24 juillet à ce sujet.
Le reste du communiqué est dans la même veine : des paroles creuses sur la solution pour résoudre « le conflit » israélo-palestinien : solution à deux Etats, dont la viabilité est « compromise par les développements sur le terrain », avec détails à l’appui, s’il vous plaît ! Tout cela, en définitive, pour masquer une réalité implacable : une occupation et une répression féroces au service d’une entreprise de vol des terres et des ressources d’un peuple martyrisé, qui se poursuit au vu et au su de l’Union européenne.
Point 2
L’Union européenne prend note des efforts déployés par les deux parties pour développer les relations bilatérales depuis la précédente réunion du Conseil de l’Association UE-Israël. Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de la position générale de l’UE telle qu’établie lors du Conseil d’Association de juin 2009. A cette occasion, le Conseil a affirmé que la décision prise en 2008 de rehausser nos relations dans le cadre de la Politique européenne de voisinage (PEV) découle clairement de la conscience partagée de nos liens traditionnels, des valeurs humaines et culturelles et de nos intérêts économiques et sécuritaires communs. Ce rehaussement doit être fondé sur des valeurs partagées par les deux parties, particulièrement s’agissant de : démocratie, respect des droits de l’Homme, règle de droit et libertés fondamentales, bonne gouvernance et législation humanitaire internationale. Le rehaussement doit être considéré dans le contexte du large éventail de nos intérêts et objectifs communs. Ceux-ci incluent la résolution du conflit israélo-palestinien à travers l’application de la solution à deux Etats, la promotion de la paix, de la prospérité et de la stabilité au Proche Orient et la recherche de réponses communes aux défis qui peuvent menacer ces objectifs. Finalement, les efforts (déployés) ont été une réponse à l’engagement pris lors de la réunion du Conseil d’Association de février 2011 d’explorer plus avant les opportunités encore offertes par le Plan d’action actuel liant l’UE et Israël dans un certain nombre de secteurs et de domaines politiques et de poursuivre les discussions techniques afin d’identifier d’autres domaines présentant un potentiel de coopération future.
En explorant les opportunités offertes par l’actuel Plan d’Action, l’UE rappelle les discussions exhaustives qui se sont déroulées à ce sujet, lesquelles qui ont conduit à l’établissement d’une liste complète de 60 activités concrètes appartenant à 15 domaines spécifiques, incluant la coopération avec plusieurs agences de l’Union...L’UE accueille favorablement l’approbation de ces activités par le Comité d’Association et encourage les deux parties à mettre en oeuvre cette mesure activement et de manière urgente.
Point 3
L’ensemble des documents adoptés le 15 mai 2012 concernant le fonctionnement de la nouvelle Politique européenne de voisinage (PEV) qui inclut le rapport intermédiaire 2011 relatif à Israël confirme l’engagement de l’UE - tel que affirmé dans les conclusions du Conseil de juin 2011 touchant la PEV- en faveur de la mise en oeuvre d’un partenariat destiné à renforcer la démocratie et la prospérité partagée par tous dans les pays voisins du sud. Ce partenariat est fondé sur la responsabilité mutuelle et un engagement commun à promouvoir les valeurs universelles - liberté, démocratie, respect des droits de l’Homme, des libertés fondamentales et de la règles de droit au travers du dialogue et de la coopération avec les partenaires - et à développer les synergies avec l’Union pour la Méditerranée et d’autres initiatives régionales. A ce propos, le partenariat UE-Israël accorde une place centrale au renforcement des valeurs de la démocratie, à l’existence d’une société civile dynamique et au respect des droits de l’Homme, notamment les droits des individus appartenant à des minorités. Ces questions continueront à jouer un rôle clé dans le dialogue poursuivi avec les autorités israéliennes et à faire l’objet d’un suivi régulier dans le cadre des rapports intermédiaires annuels et des rapports d’étapes élaborés par les délégations de l’UE et les missions des Etats Membres au sujet de questions spécifiques.
NB : à remarquer, comme il est précisé au point 26 : « Avec un commerce qui avoisine les 30 milliards d’euros en 2011, l’UE est le premier partenaire commercial d’Israël lequel est à son tour l’un des plus importants partenaires en Méditerranée... ».