Clermont-Ferrand : Projection-débat du film « Dégradé » vendredi 27 mai au cinéma Le RIO
La première participation de l’AFPS 63 au festival « Palestine en vue » (*), organisé par ERAAP (Echanges Rhône Alpes Auvergne Palestine) fut une belle réussite.
Une centaine de personnes a assisté à la projection du film des frères Nasser (*), suivie d’un débat avec Ziad Medoukh (professeur de français à l’université Al Aqsa de Gaza, poète, animateur radio) et l’une de ses étudiantes, Nabila Kilani (professeure d’anglais), en direct avec Gaza par Skype. Ce type de liaison avec Gaza était une première pour nous et a magnifiquement fonctionné (voir photos jointes, et sur https://www.facebook.com/Palestine6... ).
Nabila n’avait pas vu le film, à part quelques extraits mais elle connait les frères Nasser et elle leur a exprimé sa reconnaissance pour avoir donné la parole aux femmes qui sont un des piliers de la résistance. Pour Nabila, jeune femme pétillante, énergique et pleine d’humour habitante de Beit Lahiya (zone située au nord de Gaza qui a particulièrement souffert sous les bombardements israéliens en 2014) : vouloir être belles est aussi une forme de résistance de la part des femmes.
Ziad Medoukh, qui a vu le film, a un regard plus critique. Pour lui le fait que les réalisateurs ne vivent plus à Gaza occidentalise leur regard et donne une autre vision par rapport à la réalité de Gaza.
Ziad a lui aussi rendu hommage à la résistance des femmes de Palestine, en réponse aux questions de la salle il est revenu sur la situation spécifique de Gaza (raids israéliens, destructions, blocus, situation économique, sanitaire, éducation) et il a aussi fait état de la situation en Cisjordanie rongée par la colonisation. Il a fait part d’une inquiétude grandissante suite à la nomination d’Avigor Libermann comme ministre de la défense d’Israël.
Mais les messages de Nabila et Ziad convergent : Gaza garde espoir et résiste.
A la sortie les avis des spectateurs sont partagés sur le film et quelques questions destinées aux réalisateurs sont restées en suspens, mais tous ont ressenti une grande émotion du fait de l’échange avec Gaza. Les discussions se sont poursuivies autour de la table de presse AFPS-BDSF, et plus de 200 euros de ventes de produits palestiniens solidaires ont été réalisées.
(*) Voir infos sur le festival et sur le film ici : http://www.france-palestine.org/Fes....
Une large communication a été faite deux semaines avant la séance, sur les réseaux sociaux, sites web et listes électroniques par ERAAP, le RIO, l’AFPS 63 et ses contacts, et par des interviews sur Radio Arverne et Radio Campus, ce qui a contribué à la visibilité du film, du festival et de nos associations.