J4 | Auditorium Germaine Tillion - Vendredi 17 mars 2017 à 16h30
DURÉE :
1h38
PAYS :
Israël/France
ANNÉE DE RÉALISATION :
2012
ARTISTE(S) ET COLLABORATEUR(S) :
D’Avi Mograbi
Tout commence par le rêve d’une impossible rencontre entre Avi Mograbi et son grand-père, Ibrahim, devant leur maison de Damas, en 1920. Quelle langue parlaient-ils ? L’arabe d’Avi est rudimentaire, et son grand-père n’a pas encore appris l’hébreu. Dans ce rêve, le grand-père d’Avi l’informe que sa famille a décidé de quitter la Syrie pour la Palestine, Damas pour Tel-Aviv. Dans ce rêve, Avi décide de rester. « Vous partez pour la Palestine, dit-il à son grand-père, je resterai et garderai la maison. »
Pour déplacer le rêve dans le réel, Avi se tourne vers son professeur d’arabe, Ali Al-Azhari, et lui propose une association : faire un film ensemble, d’un bout à l’autre.
Dans ce jardin je suis entré fantasme un « ancien » Moyen-Orient dans lequel les communautés n’étaient pas séparées par des frontières ethniques et religieuses, un Moyen-Orient dans lequel même les frontières métaphoriques n’avaient pas leur place.
Né en 1956 à Tel-Aviv, Avi Mograbi est réalisateur et artiste vidéo. Il enseigne à l’Université de Tel-Aviv et à l’École des beaux-arts de Bezalel de Jérusalem. Cinéaste engagé, il n’a de cesse, dans ses documentaires, de remettre en question les grands mythes fondateurs de son pays. Il s’implique activement dans « Breaking the Silence », projet dédié à la collecte de témoignages de soldats israéliens ayant servi dans les territoires palestiniens occupés.
Depuis son premier film en 1989, il a signé plusieurs courts et longs-métrages, notamment Comment j’ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon (1997), Août, avant l’explosion (2002), Pour un seul de mes deux yeux (2005), Z32 (2008), et Dans un jardin je suis entré (2012).