Le PCHR exprime sa profonde inquiétude au sujet de la situation humanitaire et sanitaire de près de 3000 palestiniens qui sont bloqués à la frontière égyptienne au point de passage international de Rafah.
Ils attendent de rentrer chez eux et en ont été empêchés depuis la fermeture du point de passage par les Forces Israéliennes d’occupation, le dimanche 31 octobre 2004.
Le PCHR s’inquiète que la communauté internationale, spécialement les gouvernements, l’ONU et les organisations humanitaires internationales ne fassent pas suffisamment pression sur le gouvernement israélien pour mettre un terme à cette fermeture qui constitue une violation massive du droit international, spécialement de la 4ème Convention de Genève (1949) relative à la protection des civils en temps de guerre.
Selon les informations recueillies par le PCHR, les forces armées israéliennes ont fermé le point de passage de Rafah le 31 octobre, empêchant une centaine de palestiniens de passer en Egypte ou de rentrer à Gaza. La situation humanitaire a empiré rapidement alors que chaque jour des centaines de palestiniens se présentent à la frontière pour rentrer à Gaza. Beaucoup d’entre eux reviennent de la Mecque, après s’y être rendu en pèlerinage au cours du mois saint du Ramadan.
Le terminal de Rafah dispose d’une capacité maximale d’accueil de 300 personnes. Il est dépourvu des services de base : médicaux, restauration, logement, propreté. Dimanche 7 novembre 2004, le nombre de palestiniens attendant de passer approche les 3000. Ces personnes sont dans une situation critique et doivent pouvoir retourner à Gaza.
La fermeture du terminal de Rafah affecte fortement les voyageurs palestiniens, surtout ceux qui veulent rentrer dans la bande de Gaza. Il n’y a effectivement aucune infrastructure pour les accueillir sur le côté égyptien de la frontière. Selon les Affaires civiles palestiniennes, il y aurait environ 500 palestiniens à l’intérieur du terminal. Les autres (2500) doivent se débrouiller pour survivre dans les environs, ceci dans des conditions innommables. Parmi ces voyageurs on compte beaucoup d’enfants, ainsi que des personnes âgées et malades qui ont quitté Gaza pour recevoir des soins spécialisés à l’étranger. Ils sont obligés d’attendre dans des conditions qui sont déjà très dures pour les personnes jeunes et en bonne santé.
C’est la 4ème fois au cours de 4 derniers mois que les forces militaires israéliennes ferment complètement le terminal de Rafah (en juillet dernier, la fermeture avait duré 3 semaines). De plus, chaque fois qu’il est ouvert, les règles de passages sont de plus en plus sévères.
Un grand nombre d’hommes palestiniens entre 16 et 35 ans ont été empêchés de quitter la bande de Gaza depuis le 18 avril 2004. Après un processus de coordination fastidieux, les forces israéliennes ont laissé passer un nombre très limité d’entre eux pendant les 2 semaines précédant la fermeture actuelle. Beaucoup d’étudiants ont ainsi perdu le bénéfice de leur inscription dans des universités pour l’année. De la même façon, des personnes malades n’ont pas pu aller se rendre à des rendez vous pris chez des spécialistes à l’étranger, alors qu’ils avaient attendu très longtemps pour obtenir ces rendez-vous.
Une fois de plus, le PCHR condamne la poursuite de ces fermetures et la mise en place de ces réglementations très strictes. Le PCHR appelle la communauté internationale et les organisations humanitaires à faire pression sur le gouvernement israélien pour qu’il respecte ses obligations dans le cadre de la 4ème Convention de Genève.