Le gouvernement israélien vient une fois de plus de renier ses engagements.
Il refuse de libérer le quatrième groupe des 26 prisonniers politiques
palestiniens d’avant Oslo, ceux qui ont passé plus de vingt années en
prison.
Les prisonniers de ce quatrième groupe, comme tous les autres prisonniers d’avant les accords d’Oslo, auraient dû être libérés depuis longtemps comme cela avait été acté au sommet de Charm el Cheik en 1999.
Maintenus en détention par Israël depuis des années au mépris de sa
signature, ils devaient enfin être relâchés samedi 29 mars, contrepartie du renoncement de l’AP à son droit de saisir les instances de l’ONU pendant la durée des soi-disant discussions de paix, aux termes d’un accord obtenu par les Américains pour la reprise des négociations le 29 juillet 2013.
Cette marche arrière, calculée et délibérée, ajoute de la souffrance aux
prisonniers qui attendaient tellement ce jour, à leurs familles qui
s’apprêtaient à les embrasser et à tout un peuple en quête de ses droits.
Pour Israël, tous les moyens sont bons pour tenter de faire plier un peuple qui résiste à une occupation brutale de longue durée. La torture
psychologique est une arme au service d’une politique : en conditionnant
cette libération à l’acceptation par les Palestiniens de « négociations »
sans fin, il s’agit de permettre en toute tranquillité de poursuivre la
colonisation et le dépeçage de la Palestine.
Ce reniement constitue également un camouflet pour ses parrains américains, l’UE et ceux qui, comme notre gouvernement, s’abritant derrière de supposées négociations, se refusent de prendre leurs responsabilités.
Nous l’avons dit et redit : nous sommes face à un pouvoir israélien qui n’a que faire du droit. Ce droit qu’il peut piétiner tous les jours car il bénéficie d’une totale impunité de la part des États-Unis et, encore largement, de l’UE. Cela est parfaitement établi. Après les différents rapports de l’ONU, des Chefs de missions de l’UE et de plusieurs ONG, Richard Falk, rapporteur spécial de l’ONU pour les territoires occupés vient de demander à la Cour Internationale de Justice une évaluation de la situation d’occupation prolongée de la Palestine qui relève à la fois du colonialisme, de l’apartheid et de l’épuration ethnique.
Pour notre part, nous poursuivons notre campagne de parrainage des
prisonniers politiques palestiniens et nous engageons pleinement dans la
campagne internationale pour la libération de Marwan Barghouti et de tous les prisonniers politiques palestiniens.
Sur la question des prisonniers aussi, la France doit sortir de son mutisme.
Elle doit également reconnaître l’Etat de Palestine et appuyer ses démarches pour accéder aux juridictions internationales et organes de l’ONU.
Le Bureau national