Cela fait plusieurs jours maintenant que l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) prévient : si elle ne trouve pas rapidement 50 millions de dollars, la moitié des Gazaouis, soit un million de personnes, risquent de manquer de nourriture le mois prochain.
Le directeur des opérations sur place, Matthias Schmale l’affirme : Gaza est en train de plonger dans une sorte de chaos social et économique. « 53% de chômage. 80% de réfugiés sous le seuil de pauvreté et qui dépendent de l’aide alimentaire. Pour la première fois depuis que je suis arrivé il y a un an et demi, on me parle d’une augmentation des suicides, de la consommation de drogue et de la prostitution. Gaza n’est pas une crise humanitaire ; la situation n’est pas due à un tsunami ou à un tremblement de terre. C’est la conséquence d’une faillite politique et de 12 années de blocus. »
Un an après le refus des États-Unis de continuer à financer l’agence pour les réfugiés palestiniens, l’ONU bataille toujours pour combler le trou dans le budget. Plusieurs pays du Golfe pourraient encore mettre la main à la poche. C’est en tout cas ce qu’espèrent les Nations unies qui sollicitent même le secteur privé et les entreprises pour venir en aide à Gaza.